Archive | 27 février 2013

Seule la fleur sait, tome 1 de Rihito Takarai

fleur

édition Taifu comics – 192 pages.

Présentation de l’éditeur :

Arikawa fait une rencontre inattendue avec un étudiant, Misaki, en lui donnant un coup de main. Le même jour, en rentrant à la maison, il le rencontre à nouveau par accident en lui rentrant dedans. Il récupère accidentellement le collier de fleur de Misaki qui semble avoir une valeur sentimentale…

Circonstance d’écriture :

Je participe au Challenge Challenge : Sur les pages du Japon depuis presque un an. Ce mois-ci est consacré à la romance, à l’érotisme. J’ai un livre dans ma PAL qui conviendrait bien, mais je crains de ne pas le finir avant la fin du mois. Je me rabats donc sur ce manga.

Mon avis :

Ceci est un yaoi, un yaoi tout mignon, tout gentil, pour ne pas dire un peu niais. Bref, un yaoi qui peut être mis entre toutes les mains, car il ne comporte pas de scènes trop osées ou choquantes. Je ne vous cacherai pas non plus que ce qui m’a attiré est la couverture, que je trouve vraiment très belle.

Misaki et Akirawa sont deux étudiants. Ils se sont rencontrés une première fois, puis une seconde fois, puis ils vont être amenés à travailler ensemble, dans le laboratoire de botanique – plutôt étrange qu’un étudiant en droit, qui devrait être débordé, décide de travailler dans ce labo, pour aider un Misaki surchargé de travail, non ? Bien sûr, avoir postulé pour cette charge n’est pas un hasard, c’est un moyen comme un autre de se rapprocher du discret Misaki qui-n’était-pas-le-garçon-qu’Arikawa-a-bousculé-deux-fois. Il n’était pas non plus le garçon qui portait ce collier de fleur (un truc de filles !). Bref, le presque aussi timide Arikawa aura bien du mal à se rapprocher de lui, ce qui fait que le rythme de ce manga sera lent, très lent, et en même temps représentatif des hésitations des deux personnages principaux. L’action culmine en une scène touchante, mais rien n’est encore définitif, pas comme dans d’autres yaio bien plus crus.

J’ai le tome 2 – il faut juste que je trouve le temps de le lire, entre deux romans policiers.

Banniere-fevrier

Une anglaise à Paris de Nancy Mitford.

Mitford

édition Payot – 138 pages.

Présentation de l’éditeur :

« Je sais désormais que je ne pourrais plus supporter de vivre ailleurs qu’à Paris », écrivait peu après la guerre à son ami Evelyn Waugh l’aînée des excentriques sœurs Mitford (1904-1973). Si ses œuvres sont mondialement célèbres, beaucoup de ses lecteurs ignorent que Nancy habita la capitale française de 1948 à 1966 puis Versailles jusqu’à sa mort, et qu’à sa francophilie naturelle s’ajoutaient des sentiments contrariés pour le gaulliste Gaston Palewski.

Mon avis :

Un cappuccino, un muffin, un livre : voici le programme de la matinée d’hier.
Le reproche que je ferai à ce livre est qu’il est trop court : je pense que Nancy Mitford, qui vécut à Paris, puis à Versailles, a écrit bien d’autres chroniques.
Ce livre-ci est divisé en cinq parties, d’inégales longueurs (entre dix et soixante pages). Dans la première, Nancy parle de l’élégance, et compare parisiennes, anglaises et américaines – les anglaises, selon elles, sont élégantes jusqu’à l’âge de dix ans et après, copient volontairement la mode parisienne, avec deux/trois ans de retard. Un peu plus, j’avais l’impression de lire le texte de Montesquieu sur la mode et les disparités Paris/Province.
Ses chroniques des années cinquante montrent avant tout la vie littéraire : Cocteau côtoie Colette, Claudel, Gide, et il est amusant de voir ses écrivains reconnus, sacralisés de nos jours, dans des activités presque de journalistes (écriture d’article, participation à des jurys littéraires, présentateurs d’émissions de radios) mais aussi dans leurs petites querelles – deux égos d’écrivains qui se rencontrent peuvent faire très mal.
J’ai aimé aussi les instantanés de la vie quotidienne, comme ces chèvres que l’on trait encore sur le trottoir (et la pasteurisation ? Euh… laissons cela de côté) ou les hérissons dans le jardin de l’auteur, à Versailles. N’oublions pas les concierges, indispensables, ou les facteurs.
Le recueil se clôt sur l’évocation de mai 68, dans un journal tout aristocratique – Nancy Mitford est gaulliste, et n’apprécie guère Daniel Cohn-Bandit (sic) ou François Mitterrand, dont elle doute de l’avenir politique.
Pour terminer, je mettrai deux citations :
Les Anglais ne croient pas un mot de ce que je leur raconte. Ils me considèrent comme leur fournisseuse officielle de conte de fées.
On ne vote pas pour quelqu’un, on vote contre.

petit bacChallenge-anglais