Archive | 16 février 2013

Rébus et le loup-garou de Londres

Rébus loupRésumé :

Un tueur en série sème la terreur à Londres. Parce que sa première victime a été retrouvée dans Wolf Street (rue du Loup), parce qu’il laisse une morsure sur le ventre des femmes qu’il assassine, la presse l’a baptisé le Loup-Garou.
La police londonienne fait appel à John Rébus, bombardé expert ès tueur en série depuis l’affaire de l’étrangleur d’Edimbourgh. Rébus n’a pas trop le choix, il accepte la mission, en se demandant bien ce qu’il peut réellement faire pour coincer ce tueur en série.
Mon avis :
Je n’avais pas lu de roman de Ian Rankin depuis longtemps, et c’est un regret. A chaque fois, cette lecture est un grand plaisir, à chaque fois, j’ai envie de me replonger dans une autre enquête et à chaque fois, j’attends.
Il s’agit ici d’une des toutes premières enquêtes de Rébus, parachuté à Londres par on ne sait quel miracle – ou plutôt catastrophe. Il saura à la fin ce qu’il fait là, d’ailleurs, réellement. Premier fait : s’adapter au parler londonien. Rébus parle avec un accent écossais  à couper au couteau, et force lui est de constater qu’il n’est pas du tout confronté au même soucis à Edimbourgh que ces collègues de Londres.
Pour coincer le tueur, toutes les méthodes sont essayées, y compris celle du profilage psychologique, nouvelle pour l’époque – autant dire que les policiers ne vont pas en faire grand cas, et je ne peux pas vraiment leur jeter la pierre, une fois le livre refermé. George, l’enquêteur londonien, préfère s’en tenir aux preuves matérielles, à l’expérience des médecins légistes qui travaillent avec lui, aux tuyaux donnés par ses indics plutôt qu’à des spéculations.
Rébus, lui, essaie toutes les méthodes, mélangeant excès de confiance envers certains, et excès de méfiance envers d’autres. Cependant, même quand il fait confiance, il ne peut empêcher sa nature de flic de refaire surface, de lui faire remarquer des petits faits qui ne collent pas avec les autres. Rébus est un policier dont l’esprit n’est jamais en repos.
Quant au tueur, je dois dire qu’il ne m’a pas du tout intéressé. Il est vraiment un personnage basique, uniquement préoccupée par l’assouvissement de ses pulsions, sans se préoccuper des victimes (il ne manquerait plus que cela), menant sa vie publique sans soucis. Lui trouver des excuses dans son passé ? Même pas – à mes yeux du moins. Je ne crois pas que Rébus lui en trouve non plus, et je partage son avis sur un point (je spoile un peu) : les oeuvres d’art peuvent être restaurées, les vies humaines prises par le tueur, non.
A bientôt pour une nouvelle enquête avec John Rebus.
Challenge petit bac par Enna

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