Archive | 26 février 2013

Le mutant apprivoisé de Ken Bruen

mutant

édition Gallimard – 212 pages.

Mon résumé :

Voici le deuxième tome des aventures de Brant et Roberts. Tandis que celui-ci, en plus de quelques soucis familiaux, découvre qu’il souffre d’un cancer de la peau, Brant est victime de menaces physiques et se ratatine chez lui, à cause d’un certain mutant, qui ne perd rien pour attendre.

Mon avis :

Si vous cherchez une enquête policière policée et bien construite, passez votre chemin. Ici, comme toujours dans ce charmant commissariat, les policiers sont aussi imprévisibles et irrespectueux des lois que le commun des délinquants – si ce n’est plus. Je ne vous parle même pas du superintendant, qui mâche consciencieusement son thé (si, c’est possible), ou des agents qui ne souhaitent qu’une chose : une promotion.

L’amitié entre Roberts et Brant connait un flottement dans ce volume. Roberts ne parvient pas à dire à Brant qu’il souffre d’un cancer, quant à Brant, il prendra des congés pour se remettre de ce que le mutant, l’homme de main de Bill, lui a fait – mais après avoir signifié au sus-nommé Bill sa façon de penser, sa manière de voir, et je suis au regrêt de vous dire qu’une innocente peluche a été injustement maltraitée. Il faut vraiment être naïf pour le menacer ET le laisser en vie.

En attendant, Brant fait du tourisme. En Irlande. Chez son cousin Pat. Qui lui fait découvrir les vertus du thé au petit déjeuner. Mais pas n’importe lequel. Surtout, Brant se voit confier une mission : ramener en Angleterre l’un des deux membres du duo Sparadra, duo de tueurs découverts dans le premier tome, Le gros coup. Ce duo n’aurait pas dû, lui non plus, s’en prendre à Brant, ils n’auraient pas dû tuer le jeune agent pour lequel Brant avait beaucoup d’estime. Partir à New York était une bonne idée (d’autres ont choisi San Francisco), s’attaquer aux américains, grands possesseurs d’armes à feu devant l’Eternel n’en était pas une. Et Brant sur le sol américain, en flic représentatif de la police anglaise vaut à lui seul le détour.

Le mutant apprivoisé illustre à lui seul deux maximes : le hasard fait bien les choses et on n’est jamais si bien servi que par soi-même. A méditer.

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