Le frisson de Ross MacDonald

Présentation de l’éditeur :

Lew Archer, détective privé spécialisé dans les affaires familiales délicates, n’est pas emballé par la mission que veut lui confier un certain Alex Kincaid : retrouver son épouse Dolly, une très belle jeune femme qui s’est volatilisée juste après leur mariage. Affolé, Kincaid n’a rien pu obtenir de la police : il ne croit pas à la simple fugue et redoute le pire, d’autant qu’un mystérieux barbu semble avoir joué un rôle dans cette disparition. C’est alors qu’Archer découvre certains indices qui semblent relier Dolly à d’anciens meurtres. Le détective s’enfonce peu à peu dans un labyrinthe d’intrigues qui soudent un clan redoutable.

Mon avis :

Prendre des vacances, ou du moins un peu de repos quand on est un détective privé, c’est compliqué. Pourtant, Lew Archer était content : l’affaire sur laquelle il avait enquêté était terminée, jugée même, le verdict avait été rendu, sa tâche était donc terminé. Seulement, à la sortir du tribunal, un jeune homme souhaite l’embaucher : sa toute jeune épouse a disparu au lendemain de leurs noces. Lew est d’abord plus que réticent, puis il se laisse convaincre, et se retrouve dans une mélasse pas possible, qui va le ramener dix ans, puis vingt ans en arrière, sur les traces de crimes qui ont été résolus mais dont la résolution n’a pas satisfait tout le monde.

Comme toujours, dans les romans de Ross MacDonald, la famille est au cœur de l’intrigue. Comme toujours, elle est déficiente – sinon, ses membres n’auraient pas besoin de l’aide de Lew Archer pour tenter de mettre de l’ordre dans tout ce gâchis. Il est des fils, comme Alex Kincaid, qui ose défier l’autorité paternel, qui ose devenir ce qu’ils sont : des adultes, même si ce n’est pas facile face à des parents qui disent savoir ce qui est bon pour leur enfant et usent de chantage affectif. Il est des filles qui ont été brisées par la violence qui régnait dans le foyer. Il est aussi beaucoup de familles qui mettent en tout premier lieu leur réputation, leur attachement aux avantages hérités de leur naissance (oui, il est une bourgeoisie américaine bien pensante et sûre de son bon droit), qui en usent et en abusent pour obtenir ce qu’elles veulent et étouffer quelques faits jugés scandaleux. Violence partout, justice nulle part ou presque.

Ce roman nous emmène de rebondissements en rebondissements, et à chaque fois que l’on croit que toute la lumière a été faite, et bien, l’on se trompe.

8 réflexions sur “Le frisson de Ross MacDonald

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