Archive | 26 décembre 2021

Cinéma – matrix 4

Aujourd’hui, je suis allée au cinéma.

Je n’y étais pas allée « non accompagnée d’élèves » depuis octobre 2020. Note : ce n’est pas le cinéma où je vais avec mes élèves que je suis allée aujourd’hui, mais dans le cinéma où je suis allée pendant de nombreuses années, le cinéma où j’ai découvert le cinéma quand j’avais trois ans. Entre temps, un autre cinéma avait pris sa place, un cinéma qui était devenu mon cinéma fétiche, un cinéma où j’allais huit fois par mois – merci la carte d’abonnée. C’est même en temps que blogueuse ciné que j’ai « débuté » sur internet. Puis ce cinéma a fermé, depuis six ans déjà, et moi qui étais totalement accro au cinéma, je m’en suis passée, sevrée, devrai-je plutôt dire.

Retourner au cinéma… pas si simple, après plus d’un an. J’en avais fait la promesse à la charmante jeune femme qui a imprimé mon pass sanitaire, après ma seconde dose, lui disant que je ne me faisais pas vacciner pour aller au restaurant, au cinéma, mais pour me protéger. Elle m’a alors dit : « allez au moins au cinéma ».Je ne l’avais pas fait jusqu’à maintenant – il faut dire que mes chats ont suffisamment d’arguments pour me retenir à la maison, et ce, depuis sept mois !

Depuis deux jours, je cherchais quel film allait voir, j’hésitai entre deux. Aujourd’hui, je me suis décidée pour Matrix 4.

Ai-je aimé le film ? Oui, mais ne comptez pas sur moi pour le spoiler. Ce que j’ai aimé, plus encore, c’est me souvenir, me souvenir des circonstances dans lesquelles j’avais découvert le 1 voici plus de vingt ans. Vingt ans déjà a été le leitmotiv de ma journée. Le film repose aussi sur ce dont nous nous souvenons de la trilogie : imagine-t-on un Matrix 4 sans Neo, sans Trinity ?

J’ai aimé… partager des moments avec d’autres personnes, des fans, certainement, tant le silence était dense dans cette salle pourtant bien pleine. J’ai aimé les éclats de rire aussi – parce que certaines scènes étaient drôles, volontairement, il faut bien le dire. J’ai aimé être émue, tout simplement et quitter la salle heureuse.

PS : j’ai vu après coup que les critiques étaient globalement mauvaises. Cela ne changera rien à mon ressenti.

Les petits secrets de Letitia d’Emily Larkin

Mon avis :

Après le tome 1 des sortilèges amoureux, voici le tome 2, dont l’héroïne est cette fois-ci Letitia. Note : je préfère le titre en VO « Trusting Miss Trentham ».
Contrairement à Charlotte, Letitia connait son don et le maîtrise très bien : elle sait quand quelqu’un ment. C’est un don extrêmement utile quand on est orpheline (elle aussi, ai-je envie de dire) et que l’on dispose d’une grosse fortune. Tous les coureurs de dote sont à vos trousses ! Elle a d’ailleurs repoussé dix-huit demandes en mariage rien que pour cette année, trente l’année dernière. Le major Icarus Reid n’en a strictement rien à faire de sa fortune, c’est son don qui l’intéresse, et il le dit en toute franchise – elle le perçoit très bien d’ailleurs. Ce qu’il veut, c’est savoir qui les a trahis, lui et ses hommes, au Portugal, et le lui faire payer – la cour martiale, pas la vengeance aveugle, même s’il craint de ne pas se maitriser quand il saura le nom du traitre.
J’ai préféré ce deuxième tome, parce que nous sommes davantage dans l’action. Attention ! Je ne dis pas que tout est crédible, Letitia se débrouillant toujours pour pouvoir enquêter avec le major, se moquant de sa réputation. Elle se montre aussi, sur certains points, extrêmement naïve, sur d’autres, elle a des réflexions qui sont trop contemporaines à mon goût. Cependant, ce sont des artifices propres à la romance qui ne sont pas tant génant que cela parce que ce n’est pas le coeur du sujet de ce livre.
La culpabilité du survivant, voilà le sujet. Le major Reid est un homme courageux, qui a servi son pays pendant des années, mais ceux qui l’ont connu ne le reconnaissent plus. Il a énormément maigri (six semaines d’hôpital), et la force qui était en lui s’est volatilisé. Ne parlons même pas de son humour ou de sa joie de vivre. En revanche, il est toujours prompt à aider ceux qui en ont besoin, surtout les anciens militaires, les vétérans, qui ont été blessés, mutilés pour leur pays et qui, pour certains, sont réduits à la mendicité. Letitia, elle, s’occupe des orphelins, des enfants abandonnés, des femmes enceintes abandonnées elles aussi, poursuivant l’oeuvre de sa mère. Oui, l’on voit gros comme une maison que ces deux-là vont finir ensemble. Letitia est certes naïve sur certains sujets, mais elle sait que les cauchemars du major ont une cause bien réelle : se sentir coupable d’avoir survécu quand quatre hommes sont morts. Et savoir que la vie, même hors du champ de bataille, ne tient parfois qu’à un fil, autre point commun qu’il partage avec Letitia qui vit avec la présence d’une absente – Julia.
Oui, c’est une romance, mais une romance bien construite, bien écrite, qui me donne envie de découvrir le tome 3 de cette série.