Aujourd’hui, je suis allée au cinéma.
Je n’y étais pas allée « non accompagnée d’élèves » depuis octobre 2020. Note : ce n’est pas le cinéma où je vais avec mes élèves que je suis allée aujourd’hui, mais dans le cinéma où je suis allée pendant de nombreuses années, le cinéma où j’ai découvert le cinéma quand j’avais trois ans. Entre temps, un autre cinéma avait pris sa place, un cinéma qui était devenu mon cinéma fétiche, un cinéma où j’allais huit fois par mois – merci la carte d’abonnée. C’est même en temps que blogueuse ciné que j’ai « débuté » sur internet. Puis ce cinéma a fermé, depuis six ans déjà, et moi qui étais totalement accro au cinéma, je m’en suis passée, sevrée, devrai-je plutôt dire.
Retourner au cinéma… pas si simple, après plus d’un an. J’en avais fait la promesse à la charmante jeune femme qui a imprimé mon pass sanitaire, après ma seconde dose, lui disant que je ne me faisais pas vacciner pour aller au restaurant, au cinéma, mais pour me protéger. Elle m’a alors dit : « allez au moins au cinéma ».Je ne l’avais pas fait jusqu’à maintenant – il faut dire que mes chats ont suffisamment d’arguments pour me retenir à la maison, et ce, depuis sept mois !
Depuis deux jours, je cherchais quel film allait voir, j’hésitai entre deux. Aujourd’hui, je me suis décidée pour Matrix 4.
Ai-je aimé le film ? Oui, mais ne comptez pas sur moi pour le spoiler. Ce que j’ai aimé, plus encore, c’est me souvenir, me souvenir des circonstances dans lesquelles j’avais découvert le 1 voici plus de vingt ans. Vingt ans déjà a été le leitmotiv de ma journée. Le film repose aussi sur ce dont nous nous souvenons de la trilogie : imagine-t-on un Matrix 4 sans Neo, sans Trinity ?
J’ai aimé… partager des moments avec d’autres personnes, des fans, certainement, tant le silence était dense dans cette salle pourtant bien pleine. J’ai aimé les éclats de rire aussi – parce que certaines scènes étaient drôles, volontairement, il faut bien le dire. J’ai aimé être émue, tout simplement et quitter la salle heureuse.
PS : j’ai vu après coup que les critiques étaient globalement mauvaises. Cela ne changera rien à mon ressenti.