Archive | 19 décembre 2021

Le duel des génies de Sophie Doudet

Présentation de l’éditeur :

Une biographie romancée envoûtante de deux génies de la Renaissance
Florence 1488, Fils de Ludovico Buonarroti, magistrat, Michel-Ange suit des études de lettres mais préfère se consacrer à l’art, contre l’avis de son père. Il est doué, intelligent mais laid et sauvage. Il est vite repéré par l’artiste Ghirlandaio qui paye son père pour l’avoir dans son atelier. De fil en aiguille, il entre sous la protection de Laurent le magnifique, qui règne sur Florence, puis d’autres humanistes qui lui permettent d’exprimer son talent de sculpteur. C’est à Bologne qu’il rencontre l’artiste le plus en vue du moment, Léonard de Vinci, de vingt ans son aîné. Celui-ci l’invite à partager son atelier, mais très vite une rivalité s’installe avec le jeune ami du peintre, Salaï. Quels sentiments dévorent Michel-Ange à ce moment ? De la fascination pour Léonard, élégant, séducteur, sociable ? de la jalousie pour celui qu’il trouve injustement glorifié ? de la rancœur car il lui a préféré Salaï ? Un besoin en tous cas de démontrer à tous qu’il est plus talentueux que son rival. Chaque œuvre, du David de Florence aux peintures de la Chapelle Sixtine, sera une occasion de pousser les limites de l’excellence.

Merci aux éditions Scrinéo et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis :

Je me rends compte que j’ai traversé une période pas si simple que cela du point de vue de la lecture et de l’écriture. Alors oui, je lis toujours beaucoup. Cependant, je peine à lire certains livres et du coup, je peine encore plus à rédiger les avis qui leur correspondent.
C’est le cas pour ce roman que, sûrement, en d’autres circonstances, j’aurai lu et chroniqué beaucoup plus vite. Ce roman nous parle, avant tout de la Renaissance italienne, nous sommes littéralement plongés dedans – une histoire, une manière de vivre, de croire, d’apprécier l’art ou au contraire de chercher à le détruire qui parait presque impensable aujourd’hui. Presque ? Il suffit pourtant de regarder autour de nous et de se dire que l’obscurantisme n’est jamais très loin. Il aura toujours des personnes pour rejeter ce qui est différent : plus ils ont de pouvoir, d’audience, plus ils peuvent faire du mal au nom de ce qu’ils estiment être le bien. C’est en ce lieu, à cette époque que se côtoyèrent deux génies, Michel-Ange d’un côté, Léonard de Vinci de l’autre – biographie romancée, certes, pour atteindre les plus jeunes, mais biographie de qualité. L’autrice a certainement dû beaucoup se documenter pour écrire, sans que cela n’alourdisse le récit, sans que cela donne l’impression d’être un étalage de culture.
Le parcours de Michel-Ange fut tout sauf simple, celui de Léonard de Vinci, que je connais mieux, semble presque plus simple – presque, bien sûr. Peut-être parce qu’il semble plus sûr de lui que Michel-Ange. Peut-être aussi parce que nous le découvrons dans le roman au sommet de son art. Michel-Ange aurait pu n’être que l’hériter de son père, et renoncer, comme d’autres l’ont fait avant lui, comme d’autres l’ont fait après lui, à toute carrière artistique. Sa vie fut un combat, une lutte pour créer et trouver des personnes qui apprécient son oeuvre, en des temps où il ne faisait pas toujours bon protéger un artiste.
Le duel des génies est un roman intéressant. J’espère qu’il a pu trouver son public.

L’affaire du cheval qui savait compter de Natacha Henry.

Présentation de l’éditeur :

Berlin, 1904. Charlotte, 16 ans, est livreuse de fruits et légumes. Elle se précipite comme tous les Berlinois rue Griebenow, où un pur-sang nommé Hans fait sensation. Du sabot, le cheval compte juste, choisit une carte à jouer et répond aux questions de son maître ! Est-il un génie ou un truqueur ? Décidée à le savoir, la jeune fille l’observe, puis se rend à la bibliothèque et au zoo pour enquêter.
Son ami Théo et Bona Peiser, la première femme bibliothécaire d’Allemagne, l’aident. Des sociétés savantes viennent observer le cheval prodigieux. Un jour, un savant invite Charlotte à tester Hans. Et..

Merci aux éditions Rageot et à Netgalley pour leur confiance.

Mon avis :

Voici un peu plus d’un an, je lisais L’affaire des fées de Cottingley de Natacha Henry, et je n’appréciai pas vraiment cette lecture. J’ai lu, difficilement, Le cheval qui savait compter, et mon avis est quasiment le même, je n’ai pas aimé, et je ne peux pas dire que j’ai aimé. Je n’ai pris aucun plaisir à la lecture de ce livre. Il est inspiré de faits réels, et j’ai envie de dire « c’est pire encore » surtout quand on est ce qui est arrivé à Hans le malin et à son maître. J’ai presque envie de dire : « commencez par la fin, cherchez ce qui s’est vraiment passé », ce que j’ai trouvé plus intéressant que le roman lui-même. A son sujet, je pourrai toujours égrener les lieux communs pour m’en sortir : ce livre nous montre que l’on a commencé à s’intéresser aux ressentis des animaux, on a commencé à les étudier. Ce livre nous permet de découvrir la condition des femmes, de nous montrer à quel point les milieux scientifiques étaient misogynes. Voilà, c’est dit. Les publications qui mettent les femmes et les jeunes filles du passé à l’honneur pour montrer à quel point se faire une place étaient difficiles se multiplient actuellement. Pensons aussi à toutes ses femmes, ses jeunes filles anonymes qui n’ont pas pu se sortir de leur condition.
Il est question aussi de l’Allemagne du début du XXe siècle, de la création de la première bibliothèque publique. Bref, beaucoup de thèmes pour un livre très court dont je livre à nouveau la chronique très en retard.