Présentation de l’éditeur :
Sous son titre un rien sentimental, se cache une brûlante nouvelle évoquant un périlleux voyage d’émigrants vers la Californie. Elle est parue dans La Nouvelle Revue en 1900.
Mon avis :
Voici un livre que je n’ai pas lu, mais que j’ai écouté, ce qui est assez inédit pour moi. Je vous conseille donc au passage le site http://www.litteratureaudio.com/ qui propose 8000 livres audio gratuits. C’est ainsi que j’ai écouté Une idylle dans la prairie d’Henryk Sienkiewicz. Il est surtout connu pour avoir écrit Quo vadis ? et a reçu le prix Nobel de littérature en 1905. Il a aussi écrit plusieurs courts récits, dont cette Idylle qui nous emmène loin de la Pologne, et très près de la Petite maison dans la prairie (les livres, pas la série).
Le narrateur principal, c’est Big Ralph, c’est lui qui va nous raconter le voyage qu’il a dirigé qu’un groupe d’émigrants vers les terres promises de la Californie. Les états qu’ils traversent sont bien connus – de nos jours – et ne nous paraissent pas si dangereux que cela – de nos jours. Pas de grandes villes, pas de villages à l’époque, mais de grandes étendues désertiques, et des tribus indiennes qui n’ont qu’une envie, en découdre.
Big Ralph tombe amoureux d’une jeune femme fragile, Liliane, qui part toute seule pour la californie. Heureusement, deux femmes d’âge mûr la prennent sous leurs ailes. Le narrateur a beau dire que les hommes se montrent respectueux envers les femmes, je crains qu’il ne donne alors une image vraiment idyllique des Américains. Eux-mêmes sont encore des émigrants, des européens venus chercher une vie meilleure de l’autre côté de l’Atlantique.
La traversée des Etats-Unis n’est pas facile, entre les difficultés purement géographiques, les indiens, l’immense fatigue, et les épidémies. Soigner et se soigner est extrêmement difficile, non seulement à cette époque, mais dans ces conditions. Je me suis demandée ce qui avait bien pu pousser Liliane et les autres femmes à tenter l’aventure vers la Californie. Liliane est en tout cas très croyante – comme beaucoup d’européens à cette époque.
Je note aussi cette « fascination » pour le western, bien l’auteur soit polonais. Je terminerai simplement en disant qu’être un cow-boy, c’est mieux qu’être un vacher, même si c’est exactement le même métier.
C’est vrai qu’il est connu pour Quo Vadis, mais qu’on ne pense pas forcément qu’il a dû écrire d’autres choses… merci d’attirer l’attention sur lui.
Je t’en prie. C’est grâce au challenge Solidaire de Babelio.
Je ne connais pas. Mais c’est dans la prairie ou dans la savane ?
C’est dans la prairie. Dans la savane est pour moi une erreur de traduction ou une méconnaissance des USA : je ne vois pas de savane dans le Mississippi ou dans le Nebraska.
Oui, je n’en voyais pas non plus.
Et j’ai cherché (merci Google traduction) prairie et savane ne sont pas synonyme en polonais !
Bon alors, ils ont fait quoi au niveau de la traduction, hein ? Ce sont les louveteaux qui l’ont faite ou quoi ? 😂
Difficile à dire. Peut-être une volonté de rendre (en 1900) le texte plus exotique, surtout si le public français ne savait pas en quoi consistait la prairie.
Oui, tu as raison, c’est fort possible !
Puis, le terme « savane » lui-même a pu évoluer au fil du temps.
Possible, oui !
J’ajoute que le titre polonais est… Liliane Morris. Le nom de l’héroïne. C’était pourtant tellement plus simple – et tellement plus éclairant sur le sens de l’oeuvre.
Oui, au moins c’est efficace !
Oui !
Avec le réchauffement climatique, tout est possible 😆 La prairie devient savane… Et Savane, c’est de Papy Brossard ! 🙂
Ok, je sors, mais je dirai aussi que dire qu’on est « cow-boy » est plus magique que dire qu’on est vacher (ou gardien de vaches)… C’est comme Guardian ou Vaquero… ❤
Oui, tout est possible.
Voilà ! J’ai emprunté cette phrase à mon père : son père était … vacher.
Moins glamour que si tu avais dit que ton grand-père était cow-boy, ou guardian, ou vaquero… « Vacher », ça te tue le glamour, le souffle de la grande aventure… Comme quoi, les mots peuvent être porteur de rêves…
Ça a l’air pas mal. Je note! Je viens tout juste de finir le premier tome de La petite maison de la prairie que j’ai beaucoup aimé.
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire des rapprochements parce que ce court texte montre de manière réaliste la vie des émigrants – et la dangereuse traversée de la Prairie vers la Californie.