Mon avis :
Vous me direz que le titre est de circonstance, et bien, presque !
C’est vraiment par curiosité que j’ai voulu découvrir ce roman autobiographique de Paul Jorion – il est bien le « je » qui parle. Paul Jorion est un sociologue et anthropologue, auteur belge de nombreux essais sur l’économie. Il tient aussi un blog, et ces « vacances » est son premier roman.
Pourtant, à le lire, j’ai peu vu l’aspect romanesque. Loin de moi d’aller vérifier l’exactitude de ce qui est narré sur sa vie sentimentale mouvementée, et ses difficultés à voir ses enfants. Le texte est parsemé de références littéraires (Bukowski, Kerouac), de réflexions, sur l’ambition, sur la vieillesse, sur le rapport avec les parents, et aussi sur le changement de comportement après leur décès. Il est question de vie amoureuse aussi, et j’admets avoir souvent perdu le fil entre les différentes ex-compagnes de l’auteur et les enfants qu’il en a eus, dont au moins un vit aux États-Unis.
Roman court, aux objectifs bien circonscrits : raconter ses cinq jours de vacances, avec un prologue (chez sa dentiste) et un épilogue (chez sa dentiste, à nouveau). Nous avons presque là un récit à la manière de tous ses grands modèles américains. Il nous conte toutes, de ses rencontres minuscules, de ses coïncidences étonnantes, de ces familles recomposées ou à recomposées, de tous ceux que l’on peut croiser aux Etats-Unis qui ne sont pas ou peu américains, de l’idée que l’on se fait aussi des USA. Il parle aussi, des classes sociales, des loisirs qui siéent de pratiquer ou pas quand on est universitaire (à bas le karaoké) ou des idylles amoureuses que l’on parvient à nouer. J’ai d’ailleurs aimé la manière dont l’auteur/narrateur tire sa révérence à la fin du livre. En effet, l’auteur manie une certaine distance par rapport à ce qu’il vit, ce qu’il raconte, et la manière dont il se considère ne manque pas d’humour, lui qui veut devenir « le saint patron des vieux qui ne savent pas vieillir ».
A vous te voir si vous voulez vous rendre avec lui à Morro bay.
Et tu as nagé avec le requin de la couverture ???
Non, mais c’est ce qui a attiré le narrateur/auteur.
dangereuses petites bêtes, les requins 😉
Malheureusement, ou heureusement pour lui, les baignades étaient interdites quand il a séjourné en ce lieu – à cause des requins, justement.
Un type se fait bouffer par un requin, et on en fait tout un drame, on va chasser le requin… Un homme viole une femme et on ne se met pas à traquer les violeurs en parlant de tous les exterminer…. Oui, je sors.
Non, non, reste, je pense à peu près la même chose.
Ouf ! 😀