Son Espionne royale, tome 2 : Son Espionne royale et le mystère bavarois de Rhys Bowen

édition Robert Laffont – 368 pages.

Présentation de l’éditeur :

Sa deuxième mission royale : baby-sitter une princesse bavaroise.
Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l’espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d’Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l’étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre… Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.

Mon avis :

Trouver des cadavres n’est pas un hobby comme les autres. Je ne suis même pas sûre que Georgiana voit cela comme un hobby. Il se trouve simplement qu’elle en trouve malencontreusement deux, au cours d’une mission qui n’aurait jamais dû la confronter à cela.
Retour en arrière : Georgiana gagne sa vie comme elle peut, son frère s’est acquitté de son mieux des droits de succession (énorme) et n’a pas totalement tenu les promesses faites à sa soeur. Quand je dis « comme elle peut », c’est qu’elle prépare les maisons avant l’arrivée des propriétaires, qui ne vont quand même pas débarquer dans une maison où tous les meubles sont encore recouverts d’une housse ! Ils ne vont pas non plus envoyer leurs domestiques en éclaireur. Comment vivre sans domestique plus d’une journée ? Comment se lever, s’habiller… ? La vie d’aristocrates, qui devaient veiller à toujours porter les bons vêtements, les bons bijoux selon les circonstances, était bien compliquée. Georgie, elle, a appris à faire sans, et se retrouve bien embarrassée face à la nouvelle mission que la reine Mary lui confie.
La reine est en effet une mère et une grand-mère comblée. Ses fils lui donnent entièrement satisfaction. Tous ses fils, sauf un : David, l’aîné. Pour ceux dont la grand-mère n’est pas née en 1910 et n’a pas raconté l’un des grands événements de l’entre-deux-guerre, à savoir l’abdication d’Edward VIII, je vous fais un rapide point historique : le prince de Galles n’était toujours pas marié, papillonnant de droite à gauche, avec une préférence pour les femmes plus âgées que lui. Epris d’une américaine (pas une lady donc), qui divorça une deuxième fois après avoir rencontré le prince de Galles, il abdiqua pour l’épouser. L’action se passe en 1932, et même si David fréquente Mrs Simpson, la reine ne désespère pas de le voir éprouver un coup de foudre pour une jeune et jolie princesse. Et pourquoi pas Maria Theresa Hannelore de Bavière ?
Voici donc Georgiana qui se coltine la blondinette aux nattes impeccables et aux yeux bleus innocents. Elle est tout de même étrange, cette princesse, tout juste sortie du couvent, qui adorait les films de gangsters, et maitrise relativement bien de nombreux termes d’argots. Elle est bien sûr flanquée d’une duègne, une comtesse chargée de veiller sur elle et de s’assurer qu’elle retrouve en Angleterre tout le confort auquel une princesse allemande et sa duègne ont droit – surtout sa duègne, devrai-je dire, même si c’est un terme espagnol.
Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu. Que le prince de Galles ne s’intéresse pas à elle, c’est logique. Qu’elle et Georgiana aient le don de trouver des cadavres, c’est non seulement étonnant, mais aussi étrange. La police, en tout cas, mène l’enquête – Georgiana aussi. Ce que nous allons découvrir était-il prévisible ? Cela dépend de la volonté de chaque lecteur d’essayer ou non de percer le mystère en même temps que les enquêteurs. Je me dis que, tout de même, certains personnages sont bien naïfs, alors que d’autres n’hésitent pas à s’engager dans la lutte, avec plus ou moins de bonheur, de réussite.
Ce ne fut pas un roman désagréable à lire, loin de là, mais il est resté pour moi un divertissement, une lecture reposante, une lecture, enfin, qui manque d’originalité. Pour moi, son intrigue ressemble à d’autres, que j’ai déjà lu, ces personnages ne sont pas aussi originaux, aussi fortement caractérisés et reconnaissables que d’autres personnages peuvent l’être. Alors ce tome 2 (le 1 est dans ma PAL) est sympathique, je ne poursuivrai cependant pas cette série tout de suite.

3 réflexions sur “Son Espionne royale, tome 2 : Son Espionne royale et le mystère bavarois de Rhys Bowen

  1. J’avais commencé par le 1 et je gardais le suivant pour un jour sans moral, sans énergie, parce que oui, c’est sympathique, mais voilà, rien d’exceptionnel. Je préfère un détective du Yorkshire, mais je préfère un son altesse enquête qu’un Raisin 😉

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