Archive | 14 mars 2021

La fille qui pouvait voler de Victoria Forester

édition Lumen – 375 pages

Présentation de l’éditeur :

Piper McNimbus sait voler. Comme ça, le plus naturellement du monde, les doigts dans le nez. Tonneaux, vrilles et loopings, elle sait tout faire. Terrifiés de voir la nouvelle se répandre, ses parents dissimulent ses talents aux yeux du monde… jusqu’au moment où elle se trahit devant la ville entière. Du jour au lendemain, elle se retrouve dans une école top-secrète de haute sécurité, réservée aux enfants dotés de capacités hors du commun. Là, elle fait la rencontre de camarades aux pouvoirs incroyables : Conrad, un génie en puissance qui sait tout sur tout, Smitty, qui voit à travers n’importe quelle matière, Violette, capable de rapetisser à volonté… Mais même parmi ces gamins extraordinaires, Piper sort du lot… Et elle ne va pas tarder à devoir en payer le prix.

Merci à Netgalley et aux éditions Lumen pour ce partenariat.

Mon avis :

Piper est une petite fille presque comme les autres, curieuse, enjouée, optimiste. Elle est pourtant un peu différente des autres enfants. Au début, ce n’était presque rien, juste une lévitation de quelques centimètres au-dessus du sol. Puis, elle s’est aperçu qu’elle pouvait voler – et ses parents aussi s’en sont aperçus. Avoir une enfant différente des autres n’est pas facile dans cette campagne américaine quasiment coupé de la modernité. Je me suis crue dans les plaines du Midwest, ou au Kansas, avec Dorothy. La ferme des Mcimbus est suffisamment isolée des autres habitations pour que ses parents espèrent garder le secret, même si cela veut dire ne pas envoyer Piper à l’école comme elle le souhaite tant. Hélas, tout a une fin, même dans cette lumineuse campagne. Le secret de Piper est découvert, et c’est là que le roman bascule.
La fille qui pouvait voler n’est pas le premier roman à nous montrer une école de surdoué, une école dont les différents participants, la rivalité et la création d’entente entre les enfants aux pouvoirs différents, de tous âge, de toutes origines. En revanche, il est des faits, des retournements de situation, qui changent de ce que l’on peut voir et lire sur ses écoles. Je ne veux pas trop en révéler, je veux simplement dire que l’intrigue n’est pas construite sur le mode de la tranquillité, il faut toujours rester vigilant, comme Piper se retrouve obligée de l’être. Si l’optimisme et la curiosité naturelle de Piper sont des éléments constants et agréables, je reconnais aussi que ce roman développe une thématique qui m’intéresse : la volonté qu’ont certaines personnes de vouloir à toute force entrer et faire entrer dans la norme. Il nous parle aussi de la manière dont il est si facile de gâcher la nature qui nous entoure – quasiment en toute impunité. Il nous parle aussi de filiation, de transmission, de liens parents/enfants, mais aussi de liens entre les frères et soeurs. On surmonte plus facilement les obstacles quand vos parents et les vôtres vous ont entourés d’amour.