Des gens comme nous de Leah Hager Cohen

Présentation de l’éditeur :

Walter et Bennie Blumenthal s’apprêtent à célébrer le mariage de leur fille et de sa petite amie. L’heure devrait être à la fête, mais Walter et Bennie ont pris une décision qui pourrait bouleverser leur vie. Pour l’instant, il s’agit d’accueillir les premiers invités.
Cinq jours durant, des liens se (re)noueront, des actes antisémites seront commis, des policiers s’inviteront à la noce, une alliance disparaîtra et des secrets – certains dissimulés depuis des décennies – seront percés à jour.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour ce partenariat.

Mon avis :

Une fois le livre refermé, je ne parviens pas à dire si j’ai aimé ou non ce livre. En fait, si je creuse un peu, je crois que je ne l’ai pas vraiment aimé. Il fut agréable à lire, cependant je n’ai pas accroché à cette histoire, et quand je n’apprécie pas totalement, je me lance toujours dans de grandes explications.
Tout d’abord, l’action se passe pendant cinq jours, mais le lecteur se trouve très souvent embarqué, emmené bien plus loin dans le passé que ces cinq jours. A vrai dire, il se retrouve dans le passé de chacun des personnages, et si cela permet d’en savoir beaucoup sur les différents protagonistes, ce procédé littéraire n’est pas vraiment mon préféré. De même, l’on en apprendra aussi sur le devenir de certains – notamment le mariage de Clem et Diggs, l’avenir professionnel de Tom. Pour faire court, le présent du roman s’enrichit avec les retours en arrière et les anticipations.
En effet, nous sommes à Rundle Junction, dans l’état de New York, et la maison des Blummenthal a vu grandir cinq générations, avant que Walter et Bennie ne songent à vendre. C’est un des secrets qu’il ne faudra pas révéler avant la cérémonie. Cinq générations, plus d’un siècle, des événements douloureux aussi qui sont tellement ancrés dans la mémoire collective que les Blummenthal ne s’interrogent pas sur eux. Ainsi, dix-huit enfants de la commune sont morts en 1927, lors d’un immense incendie : tante Glad, l’arrière-grande-tante nonagénaire de Clem, a porté toute sa vie les cicatrices – physiques et morales. Fait-on vraiment attention aux personnes à côté de qui l’on vit ? Ou, plus largement, parvient-on à vivre avec autrui et non à côté ?
Walter, et surtout Bennie tentent de maintenir la cohésion au cours de ces cinq journées, autour des membres de la tribu qui sont tous venus. Je pense à Lloyd, en particulier, le petit frère, dont les choix de vie, les errances, n’ont pas véritablement convenus à ses soeurs – ou comment s’échapper de la vie que l’on avait souhaité pour vous.
Oui, ce livre suscite aussi beaucoup de questionnement – qu’est-ce qu’appartenir à une communauté ? Que reste-t-il de l’existence d’un homme ? Alors même si je n’ai pas apprécié ce livre, même si je me suis peu attachée aux personnages, à l’exception de Lloyd, Tom et tante Glad, il n’en reste pas moins un grand livre.

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