Mon résumé :
Pepe Carvalho a 37 ans. Il a bourlingué. Il vit à Barcelone et, en cette année 1976, l’Espagne s’éveille à la démocratie. Un corps est retrouvé, flottant dans la mer. Impossible de connaître l’identité de cet homme, défiguré. Seul indice : un tatouage, « Né pour révolutionner l’enfer ». Un gérant de salon de coiffure demande à Pepe d’enquêter et de découvrir son identité.
Mon avis :
Eureka ! J’ai trouvé le premier tome des aventures de Pepe Carvalho, détective privé désabusé, amateur de femmes, de bonne chair (et non d’horribles plats tout préparé), qui brûle des livres dans sa cheminée, hiver comme été. Il est en couple avec Charo, qui exerce le plus vieux métier du monde. Biscuter ne travaille pas encore pour lui. Il a pour indic Bromure, persuadé que l’eau et la nourriture contiennent… du Bromure, pour freiner les ardeurs de la population. Prévoyant, il met de côté pour ses vieux jours.
L’enquête dont il est en charge l’étonne : retrouver l’identité d’un mort ? La police la connaît certainement, même si elle ne veut pas la dévoiler dans les journaux. Pourquoi Ramon, gérant d’un salon de coiffure, ne va pas tout simplement le demander au commissariat ? Non, cet homme, dont on murmure qu’il s’est déclassé par amour pour la belle Queta, manucure de sa femme et désormais coiffeuse, veut que Pepe enquête, et il le fait (en plus, c’est bien payer).
Malheureusement, ce n’est pas aussi facile que cela paraît. La mort de ce jeune homme a mis la police en mouvement. Elle a même fait de sacrés coups de filet – pourquoi n’en faire qu’un quand on peut en faire plusieurs, taper dans les milieux de la drogue et de la prostitution. Pepe suit les pistes qui se présentent, se rendant aux Pays-Bas, pays dont la liberté fait peur aux ouvriers espagnols qui y ont trouvé du travail. Non, une telle bêtise n’est pas dite ou pensée par Pepe, mais par la police hollandaise qui aimerait bien embaucher ( ou débaucher, c’est selon) Pepe, pour veiller sur ses populations si sensibles, si fragiles, si faciles … à renvoyer. C’est leur triste vie que nous montre Vazquez Montalban, celles d’hommes obligés de vivre loin de leur famille pour subvenir aux besoins des leurs.
Pepe paie de sa personne au cours de cette enquête, il n’est pas sans rappeler Nestor Burma – dans ses moments les plus douloureux. Certains taxent Pepe de misogynie, de machisme. Ce n’est pas si simple. Il n’hésite pas à tabasser un mac – au grand dam de celle qui travaille pour lui, alors que son « chéri » se roule royalement les pouces. Il porte un regard acéré sur les femmes qui vivent dans un roman, non dans la réalité, pour celles qui se donnent des frissons à peu de frais. L’adultère, oui, mais en restant une femme respectable et respectée. Quand une femme s’ennuie trop, son riche mari lui offre un magasin de vêtements, comme avant on offrait un bureau de tabac aux jeunes filles séduites. Misogynie ? Constat dû à l’observation de ce qui l’entoure, et Pepe ne pourrait résoudre ses enquêtes s’il n’avait un oeil acéré.
Tatouage, ou un roman policier presque parodique, dans une Barcelone des années 70, bien loin de celle des jeux olympiques qui nous fait découvrir des quartiers chers aux cœurs des auteurs catalans – et ceux qui y vivent.
J’imagine ta joie en le découvrant ! Une série déjà notée mais je ne l’ai pas vu à ma biblio. Par contre, j’en ai choisi 2 pour ton mois et je ne les ai toujours pas lus par manque de temps. Il va falloir que je me bouge.
Oui ! Toutes les biblio ne proposent pas des romans de cet auteur, hélas en mal de réédition. Si ce n’est pour cette année, ce sera pour l’année prochaine ;).
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QUOI ?? Il brûle des livres ?? Bon, dès que j’ouvrirai ce roman, je lui tirai les oreilles !! 😛
Oui, systématiquement, c’est tout juste s’il ne se fait pas un planning pour brûler les livres.
Bien fait pour lui !
Mon dieu, mon coeur défaille !!
Y a-t-il un médecin sur le blog ?
House ?? Dr House, please…
Oui ! Mes chats, eux, réclament le Dr Shepard, mes élèves le docteur Hunt.
Tu es au courant pour le docteur Mamour ??? je sors !
Oui ! Le pauvre choupinet ! Par contre, je ne l’ai pas dit à Violette, ni à Camélia (deux fans félines).
je suis pas la série mais j’ai lu sur le Net !
Je suis la série, elle calme les chats, par moment, c’est vraiment tout ce que je demande.
Dingue, ça !!
Oui, ma mère a constaté le phénomène, et elle a eu exactement la même expression que toi : tous les chats figés devant la télé, en train de regarder !
Fou ! Et uniquement devant le dr Mamour alors ?
Dans le cas de Violette, oui ! Pour Rodéo, c’est Elementary ou rien. Lukas préfère Marine Delterme dans Le juge est une femme.
Elementary !! J’adore déjà ce chat ! La bille de verre qui roule doit le passionner. Par contre, les séries françaises sont un peu moins bien, Lukas a mauvais goût. Mdr
Ils vont jamais faire les fous dehors, les chats ?? Ça leur éviterait de zapper devant la téloche. « Bouger manger » et toute ces choses… 😀
Merci pour Rodéo ! Quant à Nunzi, aveugle, je crois qu’elle suit surtout son frère. Lukas aime Marine Delterme et sa voix, pas la série ;).
Non, ils sont en trop mauvaise santé. Pour bouger, il faudrait déjà qu’ils mangent normalement.
Mince, dommage pour eux… j’avais oublié que tu aidais les vieux chats, ce qui est tout à ton honneur d’ailleurs, là où des gens ne veulent que des jeunes en parfaite santé (pour abandonner ensuite).
On a une chatte à la maison qui est difficile pour manger, ne jamais servir trois jours de suite la même boite !!
Ils ne sont pas tous vieux, certains sont déglingués de naissance – ou presque.
Si je prends Chablis, ne plus sortir lui permet à ce jour trois années de vie supplémentaires (il a eu un cancer de la peau en 2012) et surtout, trois félines jeunes et jolies qui lui courent après.
Pas de problème pour les boites, elles ne durent pas longtemps !
Mince alors, des cancer de la peau chez les chats… et ces deux donzelles l’ont dans la peau, ce beau mâle au doux nom de vin.
Faut dire que nous n’avons jamais eu tout ces problèmes avec nos chats et heureusement.
Oui, chez les chats blancs. Lui était déjà à un stade avancé quand ce fut découvert, il y a laissé ses deux oreilles, cinq semaines de colerettes, des sorties sous haute surveillance le matin, avant, finalement, de rester en permanence quand les « traces » sont revenues – nous n’allions pas lui couper le nez ! Trois donzelles, Givre, Charisma, et surtout Vitamine !
Pour les chiens, ce fut un cancer des os.
Purée, ça, je savais pas !!
Dis donc, c’est mieux que l’arche de Noé, chez toi. Bravo !
Moi non plus, jusqu’à ce que Chablis tombe malade.
Pas vraiment, je n’ai plus de chèvres, plus d’âne, pas de cochons, pas de vaches non plus, mais une ponette, un lapin, pleins de chats, des oiseaux dans la cour….
Une vraie ferme, quoi !! J’arrive de suite 😉
Merci ! 😉
Tu vas connaître Barcelone comme ta poche, tu ne seras pas perdue si tu y vas un jour !!! 😆 En lisant ton billet, je me demandais si ce n’était pas un peu caricatural et à la fin tu dis que ça frôle la parodie, donc ça confirme ! Pas trop tentée…
Pas tant que cela : Gonzalez Ledesma et Vazquez Montalban ont en commun de montrer une Barcelon qui n’existe plus, une Barcelone qui n’est plus la même depuis les jeux olympiques de 1992.
L’écriture de ce livre était un défi pour son auteur : imiter les polars américains. Défi réussi.
Je préfère que ça se passe en Espagne ! Barcelone, Paris et d’autres mégapoles ont changé, avec ou sans les jeux… Mais rien que pour retrouver ce Barcelone dont tu parles (dont il parle 🙂 ), je pourrais le lire !!! 😀
Ah oui, le premier ! Après, il y a l’envie de lire les autres à la suite 😛
Effectivement, bizarre, le coiffeur qui demande, ça m’intrigue aussi…
Bon weekend et caresses aux membres de la tribu 🙂
J’en ai lu déjà plusieurs, dans le désordre… Ils sont très difficiles à trouver.
Oui, c’est bizarre, mais Pepe Carvalho trouvera la réponse.
Merci, bon week-end à toi aussi.
Je viens de le lire pour ton challenge mois espagnol 2016 ! Bien aimé aussi !