Au service secret de Marie-Antoinette : L’enquête du Barry

Présentation de l’éditeur : 

Une comédie policière endiablée et drôle, au service de son intrépide Majesté !
Les bijoux de la Comtesse du Barry ont disparu quatre ans plus tôt. Depuis, les cadavres s’amoncèlent. La reine Marie-Antoinette missionne un improbable duo d’enquêteurs, Rose et Léonard, qui ne cessent de se chamailler, pour œuvrer  » en toute discrétion « , de Paris à Versailles !
La grande organisatrice !
Marie-Antoinette est reine depuis peu, mais s’ennuie déjà à périr ! Son mari, Louis XVI, est un benêt : elle décide de s’occuper elle-même des affaires du royaume…
Détective amateur n°1 !
La couturière Rose Bertin est aussi exigeante avec son dé à coudre qu’envers son entourage ! Un tantinet perfectionniste, elle ne supporte pas la désinvolture de Léonard.
Détective amateur n°2 !
Le coiffeur Léonard Autier manie mieux le peigne sur autrui que sur lui-même. Véritable noceur, il compte bien remplir sa mission, en dépit de l’agac¸ante partenaire qu’on lui impose…

Rappel  simple :

Ceci est un roman, non une biographie. Donc j’ai lu ce livre comme un roman, non comme une biographie. Je sais très bien que certaines personnes ne veulent pas lire de romans avec Marie-Antoinette comme personnage, parce qu’elle a eu une fin tragique. Soit. J’ajoute que, dans ce livre, elle ne sera pas le seul personnage réel à avoir un destin tragique (je pense au jeune frère de Léonard Autier, le coiffeur). Je ne force personne à lire ses romans, pas plus que je ne force à lire mes chroniques.

J’ajoute que ce livre est tout de même un livre drôle. Profitez-en : mes publications des trois jours à venir ne concerneront pas des livres noirs, très noirs.

Mon avis :

Ceci est le premier tome de la série Au service secret de sa majesté. J’en ai déjà lu deux, au hasard des partenariats ou des emprunts à la bibliothèque. Pour moi, c’est très clair : les personnages principaux, les véritables enquêteurs, ce sont Rose Bertin et Léonard Autier. Une reine de France n’enquête pas, mais il est bien utile d’avoir d’autres personnes qui se salissent les mains à votre place.

Pour cette enquête, il faut remonter quatre ans plus tôt, à une époque où Marie-Antoinette n’était pas reine de France où c’était Madame du Barry qui reignait en quelque sorte sur la cour. Louis XV lui avait acheté des bijoux – des diamants. Hélas, ils ont été volés, et pas retrouvés. Quatre ans plus tard, Marie-Antoinette charge Léonard et Rose de les retrouver – enfin, elle le fait savoir par sa dame d’honneur, une reine ne devant pas s’entretenir avec ses fournisseurs. Parenthèse n°1 : l’étiquette avait été créée par Louis XIV dans le but de museler les nobles, Marie-Antoinette, Louis XVI sont victimes de cette même étiquette qu’ils ne parviennent pas à mettre à leur service.

Léonard et Rose savent ce qu’ils ont à gagner à accepter : devenir fournisseurs officiels de la reine, et cela n’a quasiment pas de prix. On l’oublie, mais Rose, comme Léonard, ont dû beaucoup travailler pour arriver à ce poste, ont dû beaucoup subir aussi, les aristocrates n’étant pas réputé pour régler leurs factures en temps et en heure. Arpenter Paris, ils connaissent donc l’un et l’autre, et ils devront beaucoup se déplacer pour retrouver la trace des serviteurs qui ont été remerciés après le vol. Il n’y avait pas de preuves contre eux ? Dans le doute, mettons tout le monde à la porte, faisons-leur quitter Versailles, en sachant fort bien que retrouver un travail de même importance sera impossible, retrouver un travail tout court aussi. Qui irait embaucher un domestique remercier par le roi ? Pas grand monde. C’est cette réalité là aussi que nous rappelle le roman : les grands ne se moquent pas des conséquences pour les petits, ils les ignorent tout simplement. L’on verra, tout au long de ce roman, jusqu’où certains ont pu sombrer, même s’ils ont choisi de retourner dans la province dont ils sont originaires – comme un aveu d’échec. J’admets m’être parfois perdu entre tous ces personnages, aux noms si caractéristiques de leur province d’origine – Léonard et Rose n’en ont eu que plus de mérites de parvenir à élucider cette enquête.

Je dois dire que, si je lis cette série, c’est aussi pour les chamailleries entre ces deux personnages. Ils ne peuvent pas se supporter, et ils ont un répertoire d’injures et d’insultes particulièrement fournis. Alors, si je crois un autre tome, ici ou là, pourquoi ne le lirai-je pas ?

Lecture n°10 – France – Versailles.

19 réflexions sur “Au service secret de Marie-Antoinette : L’enquête du Barry

  1. Pas encore lus, mais j’en ai tellement à lire ! Pourtant, ce doit être intéressant, même si je ne suis pas une connaisseuse de la période, même si je sais que ça va mal se finir pour le n°16 et son épouse…

    • J’ai tellement à lire aussi – je reconnais que c’était du divertissement pour moi.
      J’ai beaucoup lu sur cette période, avec du recul aussi, parce que certains historiens défendent « leur » champion (Louis XVI contre Marie-Antoinette), seul Zweig me semble vraiment impartial, ayant effectué un énorme travail sur Marie-Antoinette.
      Oui, cela va mal finir, et il est facile de voir, après coup, toutes les erreurs qui ont été commises pour les mener jusque là.

        • Oui, c’est impossible. Surtout que Louis XVI n’avait pas été élevé pour être roi, c’était son frère aîné qui devait l’être. Quand Louis est mort à l’âge de dix ans, il a bien fallu « repenser » l’éducation de Louis Auguste.

          • Ah oui, j’avais totalement oublié cet épisode… comme quoi, mon histoire de France est à réviser ! 🙂

            L’assassin à la tête de la Syrie n’était pas appelé à régner, son frère aîné est mort dans un accident de voiture et voilà où nous en sommes…

              • Révise rien, c’est assez court notre histoire 😆

                Quant à la politique, c’est incompréhensible pour qui n’est pas du pays et encore, même nous on ne capte plus rien !

              • Je m’incline ! :p Tout bon ! Tu sais, nos ministres ne savent pas pourquoi la fête nationale est le 21 juillet (prestation de serment de Léopold I) et l’un a même chanté la marseillaise au lieu de notre brabançonne lorsqu’un journaliste lui a demandé de chanter notre hymne

                Ô Belgique, ô mère, chérie,
                A toi nos cœurs, à toi nos bras!
                A toi notre sang, ô Patrie!
                Nous le jurons tous tu vivras!
                Tu vivras toujours grande et belle
                Et ton invincible unité
                Aura pour devise immortelle:
                Le Roi, la Loi, la Liberté!
                Le Roi, la Loi, la Liberté!
                Le Roi, la Loi, la Liberté! ♫ ♪

              • Merci !
                Note : je ne savais pas non plus ! Je sais seulement que son mariage avec Louise-Marie d’Orléans a inspiré à Alfred de Musette la pièce Fantasio, avec laquelle je fais souffrir de temps en temps mes 4e.
                On dira qu’il ne s’est presque pas trompé… de quelques centaines de kilomètres seulement.

              • Juste une erreur de pays, en effet ! mdr Après, il avait piqué une colère, accusant les journalistes francophones de lui avoir tendu un piège, à lui, le premier ministre flamand….

                Le seul Fantasio que je connaisse, c’est le pote de Spirou 🙂

              • Oui, trois fois rien. Ce n’est pas un piège, c’est quelque chose qu’il devrait savoir.
                C’est aussi ce que me disent les élèves quand on commence l’étude du texte. Au moins, cela me rassure, ils connaissent Spirou !

  2. Pingback: Premier bilan du challenge polar et thriller 2022 – 2023 | deslivresetsharon

  3. Pingback: Au service secret de Marie Antoinette 2 – Pas de répit pour la reine de Frédéric Lenormand – PatiVore

  4. Pingback: Deuxième bilan du challenge Thriller et polar édition 2022-2023 | deslivresetsharon

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.