La ronde noire de Misa Yamamura

Présentation de l’éditeur :

Un premier meurtre  » en chambre close « , puis deux autres crimes tout aussi  » parfaits  » conduiront, à son coeur défendant, la belle Chisako dans les bars de Tôkyô et dans une lointaine circonscription de province. Une subtile intrigue policière  » à l’anglaise  » par une redoutable et prolifique romancière japonaise contemporaine.

Mon avis : 

Je commence souvent mes chroniques en disant « ce roman » ces temps-ci, et c’est de cette manière que j’ai failli le faire également pour cette « ronde noire », que j’ai failli renommer « chambre noire », allez savoir pourquoi – peut-être, justement, parce que le premier meurtre a lieu dans une chambre et que l’intrigue semble relativement feutrée.

Il faut bien sûr se méfier des apparences. D’un côté, nous avons ces meurtres. De l’autre, nous découvrons Chisako dont la vie est sur le point de prendre un tournant. Son fiancé rentre de ses études aux Etats-Unis et ils sont sur le point de se marier – et d’abandonner son métier pour la jeune fille, pour se consacrer à ses devoirs d’épouse et de maîtresse de maison. Seulement, son fiancé a changé, et elle veut savoir ce qui a provoqué ces modifications, qui iront en s’accentuant, révélant un égoïsme assez marqué, et un délaissement des traditions nippones. Pourquoi ? Chisako veut savoir avant de s’engager.

Certes, la police enquête, à son rythme, parce qu’il est tout sauf facile de démêler trois meurtres en deux temps trois mouvements. Mais le plus gros du travail est effectué par Chisako et un jeune journaliste, qui cherche plus que tout la vérité – et attirer l’attention de la jeune fille. L’ensemble peut nous paraître un peu classique avec le recul, avec aussi absorption d’un nombre considérable de séries télévisées remplies de rebondissement et autres activités sanglantes. Pourtant, l’auteur joue avec une intrigue qui était relativement classique pour en faire quelque chose de différent, un peu comme une recette traditionnelle rehaussée d’ingrédients inédits.

Une auteur de romans policiers à découvrir.

 

 

5 réflexions sur “La ronde noire de Misa Yamamura

  1. Je n’ai pas lu un seul polar japonais pendant ce mois d’avril et je regrette un peu. En tout cas, je note celui-là. J’aime bien ton évocation d’ingrédients inédits, ça donne envie.

  2. Pingback: Des cercueils trop fleuris de Misa Yamamura | deslivresetsharon

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