Présentation de l’éditeur :
S’expatrier et aller se battre pour une cause que l’on croit juste, donner sa vie pour la démocratie et la liberté, c’est bien. Sauf si l’on a quinze ans et qu’on s’est fait « tourner la tête » par des extrémistes qui, au nom de Dieu, envoient des jeunes à la mort. La guerre civile en Syrie a causé des dizaines de milliers de victimes et la communauté internationale n’en fait pas une priorité absolue. Pendant ce temps-là, des innocents meurent et, parmi ceux-ci, des adolescents venus de France et d’ailleurs.
Ce roman à plusieurs voix raconte l’émoi soulevé par le départ de deux élèves sans histoire : la Syrie devient leur enfer, mais, pour ceux qui restent, c’est l’enfer aussi.
Mon avis :
De ce livre, j’aimerai dire un jour qu’il est un document sur une époque révolue. J’aimerai dire aux jeunes lecteurs qui le découvriront dans vingt ans que oui, des jeunes de leur âge partaient en Syrie parce qu’ils croyaient que c’était juste, parce qu’ils s’étaient fait endoctriner, et que certains ne sont pas revenus. Et pour ceux qui ont pu revenir, quelle séquelle allaient-ils en garder ? Comment pourraient-ils se réintégrer dans la société ?
Dans vingt ans, j’aimerai pouvoir leur dire que oui, ce n’était pas si simple. Oui, on pouvait être des parents aimants, aimés, attentifs et ne rien avoir vu venir. On pouvait être le meilleur pote, se connaître depuis la maternelle, et ne rien avoir vu venir. Etre prof, et constater un matin qu’il manque deux élèves, non parce qu’ils ont prolongé leurs vacances mais parce qu’ils sont partis combattre. Et l’on se demande ce que l’on a raté, ce que l’on a foiré. Comment on peut dire que l’on aime quelqu’un et partir – quand même – et lui dire « Je t’enverrai des fleurs de Damas ». Elles seront rouges, et blanches. Ses couleurs m’ont rappelé celle de la croix rouge, de manière incongrue.
Ce livre raconte l’enfer de ce qui sont restés, de ceux qui ont dû survivre en sachant leur fils, leur ami, leur amoureux, leur élève, là-bas. Il mêle les points de vue des ados, des adultes, ceux qui doivent vivre sans et avec, constamment.
Et puis je leur donnerai le livre à lire.
Je t’aurais bien dit de m’envoyer plutôt des livres de Paris au lieu de fleurs d’aussi loin… Mais le sujet est grave et comme toujours, on puni au lieu de faire en sorte d’éviter que des jeunes ne partent avant ! Jamais dans la prévention, toujours dans la répression… 😦
Oui, mais c’est beaucoup plus facile de réprimer que de prévenir, plus spectaculaires, aussi.
L’Homme est doué dans la répression, moins dans la prévention. On construit des prisons, mais on ne fait rien ou si peu pour éviter que les gens n’y arrivent (du moins, les gouvernements, les associations font beaucoup, elles).
Oui, toujours. Pas des prisons, mais de « l’immobilier pénitentiaire ». Oui, les associations font beaucoup, dans la mesure de leurs moyens.
C’est en haut que ça devrait bouger… vœu pieu !
Oui, voeu pieu.
mdr
J’avais adoré joie libraire dans la lumière. Je ne savais pas qu’il avait fait autre chose. Par contre, je me refuse à lire des livres sur l’actualité…
Il nous a racontés comment était venue l’inspiration pour Jolie libraire dans la lumière.
L’actualité, je me suis un peu retrouvée dedans, par personne interposée. Et comme j’ai reçu l’auteur avec une de mes classes, je me devais de lire quelques-uns de ses livres.
Il a croisé une jolie libraire un jour de soleil ??? 😀
Exactement !
Une lecture sûrement très actuelle dans le contexte actuel, hélas…
Oui, hélas.
Le connaissant un peu, je suis certaine que Franck Andriat réussit à poser les bons mots pour aborder un sujet difficile comme celui-là. C’est une publication récente? je le retiens en tout cas.
Oui, il y réussit parfaitement.
Le livre est sorti en septembre 2014.
Je l’ai bien repéré à la bibliothèque, mais je vais un peu attendre. J’ai des envies de lectures un peu plus légères 😉
Je te comprends : ce n’est pas vraiment une lecture légère que ce titre !
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