Les égarements du coeur de Marie-José Aubrycoin

Présentation de l’éditeur :

Quand Marie sort du couvent du Sacré-Coeur de Jésus où elle a passé toute son enfance, elle a seize ans et son éducation est achevée. Comme toute jeune femme au XVIIIe siècle, elle doit désormais être présentée au monde, et trouver un époux honorable.
Dès ses premières soirées parisiennes, Marie tombe amoureuse d’un bel inconnu au charme mystérieux. Mais il n’est pas celui qu’on lui destine. Le père de Marie s’est en effet entendu avec un ami, le Comte de Guénédal pour qu’elle épouse son fils, Loïc.
Désespérée, Marie tente tout ce qu’elle peut pour échapper à son destin forcé. Parviendra-t-elle à se libérer du mariage qui lui a été imposé et à rejoindre un jour l’élu de son cœur ? L’homme qu’elle aime est-il vraiment si différent des autres ?
Au travers des lettres que Marie échange avec ses proches, nous découvrons toutes les péripéties de son histoire, entre espoirs, tentations, déconvenues et trahisons. Prise dans un conflit de loyautés, Marie devra lutter pour conquérir son indépendance et défendre son droit au bonheur.

Merci à Netgalley et aux éditions Librinova pour ce partenariat.

Mon avis :

J’ai lu ce roman en sachant que ce n’était pas mon genre littéraire de prédilection : un roman épistolaire historique. Pourtant, j’ai bien aimé ce livre, qui a été agréable à lire, sans doute parce que l’auteur ne singe pas le langage du XVIIIe siècle. L’écriture est contemporaine, mais la mentalité du XVIIIe siècle est respectée – et, au fin fond de la Bretagne ou à Paris, les Lumières ne sont pas arrivés auprès de tous.
Etant donné l’éducation qu’elle a reçu et la rigidité de son père, qui ne s’est guère occupé d’elle, Marie n’a strictement aucune possibilité de vivre sa vie comme elle l’entend. D’ailleurs, que peut-être réellement entendre, elle qui ne quitte le couvent que pour être mariée, elle qui ne peut – du moins, pas encore – avoir le courage de briser les chaînes qu’on lui impose.
Marie est seule – ou presque. Sa meilleure amie, Blanche, qui aurait dû rester sa confidente, a autre chose à faire que l’écouter : s’étourdir dans les plaisirs parisiens auprès de ses propres soeurs, tomber amoureuse (pas de son mari, resté en Bretagne) et ne rien en dire. C’est une chose, comme Marie, de savoir garder un secret. S’en est une autre de garder par-devers soi des faits importants, et de passer outre l’amitié et la famille.
Si l’amour est bien présent dans ce livre, c’est le plus souvent un amour destructeur, égoïste. Nous avons les paroles d’un côté – paroles qui ont pu être sincères à un moment donné – nous avons les actes de l’autre, et les hommes peuvent aussi en payer les conséquences. Et je me dis que Marie a eu de la chance de croiser, parfois, des personnes véritablement loyales sur sa route. Si les péripéties romanesques sont nombreuses, elles ne sont pas sans rappelées les intrigues à rebondissement des romans à succès d’antan, et elles auraient pu mener Marie là où elles ont mené d’autres héroïnes avant elle – à la mort ou au déshonneur.
Les égarements du coeur est un roman d’aventures amoureuses au style alerte, qui devraient plaire aussi aux adolescentes.

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