Piste noire d’Antonio Manzini

Présentation de l’éditeur (extrait) :

Muté à Champoluc dans le val d’Aoste, Rocco Schiavone vit son départ en province comme un exil. A son corps défendant, il doit quitter sa paire de Clarks adorée pour porter de répugnants après-ski et considère ses nouveaux collègues comme des ploucs. Peu après son arrivée, on trouve le cadavre d’un homme sur une piste de ski, écrasé sous une dameuse. Accident ou meurtre ? Quand le médecin légiste découvre un foulard dans la gorge de la victime, le doute n’est plus permis.

Mon avis :

C’est tout de même ennuyeux de se dire que j’aurai beau faire, beau dire, certaines personnes se refuseront à lire ce livre, voire le reposeront dès qu’elles liront les premières paroles du sous-préfet Rocco Schiavone : « Qui me les brise ? » Tout un programme, et le reste est à l’avenant. Vous êtes prévenu, et si cela vous arrête, c’est vraiment dommage.
Non, le sous-préfet n’est pas content d’enquêter. Non, il n’est pas content d’arpenter les pistes de ski, ou même une seule. Il n’aime pas la neige, il n’aime pas le froid, il n’aime pas la région dans laquelle il est obligé de vivre depuis quatre mois, par rapport à certaines choses qu’il a faites dans le passé, et qu’il ne regrette pas. Pas sympa du tout avec les autres (à de très rares exceptions près), le sous-préfet l’est encore moins avec lui-même : « Non, je suis le pire des fils de pute […] Et je dois me faire face chaque jour. […] Un jour ou l’autre, je paierai mon dû. Mais je n’ai pas de cadavres innocents sur la conscience.  »
Cependant, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, il enquête tout de même, parce qu’il est hors de question que le malheureux qui a été retrouvé assassiné façon puzzle voit sa mort restée impunie. Il a la chance d’être entouré par une grande bande de policiers incompétents (ou comment saloper une scène de crime en deux temps trois mouvements), un légiste qui prend son métier à coeur, un préfet très occupé par une autre affaire et, tout de même, un ex-futur policier qui n’a pas vraiment envie de faire carrière, vu la faiblesse de son salaire. Il emploie aussi des méthodes dignes d’un film d’action, pas vraiment compatibles avec son métier, mais elles sont véritablement efficaces. Ce ne sont pas les coupables qui diront le contraire.
Attachant par l’ampleur et la démesure de ses défauts comme de ses qualités, Rocco Schiavone est aussi le héros de Froid comme la mort : je l’ai déjà réservé à la bibliothèque.

22 réflexions sur “Piste noire d’Antonio Manzini

  1. Je veux connaître de Rocco ! A-t-il les mêmes mensurations que son homonyme ?? 😆

    La couverture me fait penser à Jean-Claude Duss coincé dans le télésiège… mdr

    PS : jusque quand peut-on rentrer des fiches pour ton mois du polar, parce qu’en postant tous les jours, je suis déjà programmée jusqu’au 1 mars et plus, si j’ajoute mon manga Sherlock et le roman que je lis maintenant…

  2. Heureuse de voir que « MON » Rocco t’a plu aussi! C’est le genre de héros antipathique de prime abord et qui se révèle finalement un dur au coeur tendre (trop???) A voir…

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