Le cri du corps mourant de Marcel Audiard

Présentation (succincte) :

François, dix ans, est kidnappé. Sa sœur Puce, quatorze ans, flanquée de quatre camarades de classe, mène l’enquête en parallèle de la police.

Merci à Netgalley et aux éditions du Cherche-Midi pour ce partenariat.

Mon avis :

J’ai beaucoup hésité avant d’écrire cet avis, non parce que je ne savais pas quoi penser de ce roman, mais parce que je savais très bien ce que j’en avais pensé : je ne l’ai pas aimé.
Pourtant, ma lecture avait bien commencé. J’aimais le jeu sur la langue, verte, imagée, percutante. Puis, au bout d’un moment, je me suis lassée, parce que cette langue finissait par nuire au déroulement de l’intrigue en surjouant l’existence d’un Paris populaire, d’un milieu (les truands, les prostituées et les policiers d’antan) pas forcément en adéquation avec ce qui nous est raconté, surlignant lourdement des clins d’oeil à l’actualité.
Je parle de « l’intrigue », je devrais plutôt dire les intrigues, entre l’enlèvement de François, celui d’Emma, jeune fille dépressive de bonne famille juive, l’alcoolisme de Raoul, le père de François et son étrange histoire avec le co-ravisseur de son fils, Ruby, les agissements du frère aîné de Mourad, un des proches de Puce, soeur aînée de François, sans oublier un incendie causant la mort de deux personnes, l’agression d’une petite vieille et celle d’un antillais baraqué. J’ai failli oublier une prise d’otage – probable que l’IGPN, chargé de l’enquête, ne l’oublie pas. Et, pour l’instant, toutes ses intrigues m’ont paru inachevées, avec des liens entre elles très ténues.
Surtout, je ne me suis attachée réellement à aucun personnage, si ce n’est Puce, Marie-Violette pour l’état civil – les prénoms désuets fleurissent dans ce livre. Avec Puce, la solidarité de l’ex anorexique que je suis fonctionne à fond, son ressenti est vraiment très réaliste. Elle se démène face à une mère pas formidablement compétente – je vous passe sous silence un fait peu crédible de nos jours (et quand je dis « un »), un beau-père noyé dans son égoïsme alcoolisé, une grand-mère aux idées surannées. Elle put compter sur ses copains pour l’aider, ou pour créer encore plus d’ennuis. Quant à la police… oublions-la, elle a ses propres soucis.
Le cri du corps mourant est un livre qui m’a donné envie de relire un de mes auteurs fétiches, mais pas de lire un second ouvrage de Marcel Audiard.

11 réflexions sur “Le cri du corps mourant de Marcel Audiard

  1. Le fils ou le petit-fils d’Audiard le dialoguiste de talent ? Il me semble l’avoir lu tout à l’heure dans une chronique sur Babelio, mais Firefox pataugeait dans la semoule et ma page a tellement tressauté que j’ai paumée les premières chroniques de l’accueil, à la fin.

    PS : quand tu vas sur mon profil Babelio, est-ce que tu vois mon trombinoscope d’auteurs et mon fil RSS parce que moi, quand je suis sur mon profil, je vois que dalle ! Alors que je vois celui des autres.

    • Le petit-fils d’Audiard, le neveu de Jacques, le réalisateur.
      Non, je ne peux voir ni l’un, ni l’autre, c’est bizarre (je viens de me rendre sur ton profil) alors que je peux voir celui des autres lecteurs.

  2. Dans la famille Audiard, je ne demanderais donc pas le neveu, rien que ton billet m’a fait mal à la tête !!! 😆 Je trouvais le titre sympathique pourtant ! 😉 Tiens je vais aller sur Babelio pour voir où est (encore) passée notre Belette nationale !!! 😆

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