Octosong de Levi Henriksen

Présentation de l’éditeur :

Jim Gystad est un producteur de disques désabusé. Il a le sentiment que la musique et les artistes ne sont plus que des produits et des icônes, et se sent las de toujours travailler sur des albums formatés pour plaire à un public cible. Lors d’un baptême, il est soudain bouleversé par trois voix célestes. En tournant le regard, il s’attend à voir des enfants. Quelle n’est donc sa surprise lorsqu’il découvre trois octogénaires ! Très vite, il apprend que ce trio (un frère et deux sœurs) a connu un succès international dans les années soixante et soixante-dix, et qu’il a même effectué une tournée américaine. Dès lors, Jim n’a plus qu’une obsession : travailler avec ces trois prodiges pour produire un album qui sortirait des sentiers battus.

Merci à Netgalley, aux éditions Presse de la cité et à leur attachée de presse pour ce partenariat.

Mon avis :

Ils donnaient un concert dans une église, et ce moment est l’un des plus forts qu’il m’ait été donné de vivre. J’ai dû partir au bout de dix chansons tellement j’avais peur de finir par croire en Dieu si je continuais à les écouter.
Je vous donne le ton de ce roman norvégien qui parle de musique, d’amour et de religion. Le personnage principal est un anti-héros comme on les aime : la quarantaine, plus aucun goût pour son métier, il flirte un peu trop avec la bouteille jusqu’à ce qu’il ait une révélation musicale. Et oui, Jim Gystad est un producteur qui en a assez de vendre des produits plutôt que de faire connaître des coups de coeur musicaux. Et là, il est servi : pensez donc, deux soeurs et un frère, tous trop octogénaires, et qui sont des musiciens dont la musique peut provoquer des effets secondaires certains (voir la citation plus haut).
Si n’importe quel ado ou presque connaît les télé-crochets et rêvent d’y participer, pour la famille, c’est tout le contraire, et le frère, qui donne le ton, a des capacités insoupçonnables pour écarter les gêneurs – Jim en tête. Ce roman est réjouissant – merci – tendre mais il nous questionne aussi. Jusqu’où est-on prêt à aller pour obtenir ce que l’on veut ? Et le jeu en valait-il vraiment la chandelle ? Mention spéciale pour le personnage de Tulla, qui a su garder la tête haute malgré les épreuves et une capacité à analyser finement ce qui l’entoure :
Tous les chemins paraissaient mener à la perdition. Avec eux, croire devenait un acte d’abnégation, à la limite du mépris de soi. Jésus est notre libérateur, mais eux en avait fait un gardien de prison.
Octosong ? Un roman hautement recommandable.

2 réflexions sur “Octosong de Levi Henriksen

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.