Les Arsène : La Clef aux trois joyaux de Bertrand Puard

Présentation de l’éditeur :

La relève d’Arsène Lupin est assurée !
1930. Arsène Lupin, le célèbre gentleman cambrioleur, a pris sa retraite et s’est trouvé des apprentis aussi ingénieux qu’habiles dans l’art du vol et des énigmes : Libellule, Diane et Octave. Ils vont user de leurs talents pour aider M. de Rossigny, trahi par d’anciens employés, à récupérer sa fortune. Pour cela, les enfants doivent récupérer les morceaux d’une mystérieuse clé composée de trois joyaux précieux. Une quête qui les amènera à traverser le tout Paris, face à de réels dangers… Nos trois jeunes héros parviendront-ils à faire éclater la vérité ?

Mon avis :

J’ai l’impression que beaucoup d’auteurs jeunesse, et derrière eux, des maisons d’édition jeunesse, surfent sur la vogue de l’adaptation d’Arsène Lupin par Netflix. Alors j’ai lu ce livre, et je vais sans doute le prêter à des élèves qui sont fans d’Arsène Lupin, mais, pour mon compte, je n’ai pas totalement apprécié ce livre.
Le souci n’est pas qu’Arsène Lupin soit vieillissant : là aussi, montrer des héros fatigués me semble une vogue chez les auteurs jeunesse – ou bien l’on choisit l’option inverse, présenter sa jeunesse, comme le fait une certaine Irene Adler, pseudo derrière lequel se cachent deux auteurs italien. Le souci est que j’ai trouvé ce titre extrêmement léger. Oui, Arsène reprend du service, pour « passer la main » à trois jeunes apprentis cambrioleurs, qui ont eu une vie difficile, et se son formés, et bien formés sur le tas. Seulement, l’on voit très peu Arsène agir, et quand il agit, ce n’est pas forcément très logique. Qu’il veuille aider un ancien ennemi, soit : après tout, il est un gentleman avant tout, et il ne tue pas. Il est dommage que cet aspect du caractère d’Arsène soit passé sous silence. Que les adversaires de ce nouvel ami soient à la fois extrêmement prudents et extrêmement naïfs. La preuve : des gamins de dix ans s’en sortent beaucoup mieux qu’un cambrioleur chevronné, qui a montré, au fil de ses aventures, à quel point il était doué, même âgé, même blessé. Qu’est devenu le panache d’Arsène Lupin ? Je le cherche encore. En fait, l’on pourrait presque retirer Arsène de cette aventure, lui donner un autre nom sans que cela nuise vraiment à l’intrigue, ce qui est un comble !
J’ai gardé le pire pour la fin : le sort réservé à Ganimard. Non, il ne méritait pas cela, et son successeur, véritable caricature, non plus.

10 réflexions sur “Les Arsène : La Clef aux trois joyaux de Bertrand Puard

    • Je n’ai pas retrouvé le souffle romanesque qui était celui de Maurice Leblanc, non plus que le panache de Lupin, qui m’a semblé réduit au rôle de silhouette. Oui, je suis un peu dure, mais j’ai lu tous les Arsène Lupin, donc je maîtrise un peu le sujet (idem pour l’allusion complètement raté à l’Aiguille creuse).

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