La trilogie Jim Chee, tome 1 : le peuple des ténèbres

Mon avis :

Après une premier lecture d’un roman de Tony Hillerman, j’ai profité des vacances pour découvrir la trilogie Jim Chee, trois livres (logique pour une trilogie) centrés autour de Jim Chee, notamment de son début de carrière. « Plus traditionnel  et moins sûr de lui » selon Tony Hillerman lui-même que Joe Leaphorn, Jim Chee doit faire un choix : entrer au FBI ou dans la police tribale. Pour l’instant, il doit surtout enquêter sur un mystérieux cambriolage, ou plutôt ne pas enquêter sur lui : même dans les réserves indiennes, les querelles de juridiction compliquent bien la vie des valeureux enquêteurs. Le shérif LAWrence Sena (il tient à ce que « Law » soit mis en avant) déconseille fortement à Jim de se mêler de l’affaire. Note : Sena gagne à être connu.

Chee avait déjà reçu un contre-ordre, il en reçoit un autre quand le mari de sa future-ex-cliente lui affirme que c’est sa femme qui a volé le coffret, et qu’elle sait donc où il est  caché. Le croyez-vous ? Non, et Jim Chee non plus. Comme deux négations s’annulent, Jim Chee enquête, et c’est le début d’ennuis assez conséquents, et d’une enquête qui plonge ses ramifications dans le passé, passé qui est encore bien présent pour certains. Ce n’est pas le shérif Sena qui dira le contraire.

Dans une grande phrase bien littéraire, je pourrai vous dire que ce livre nous en apprend beaucoup sur les Navajos. Je préfère vous dire qu’elle nous permet de découvrir un enquêteur qui connaît et respecte la culture et les croyances des Navajos – et l’on comprend très bien quels résultats catastrophiques entraîneraient un enquêteur maladroit et cartésien. A cet égard, Mary, l’institutrice qui se lie d’amitié avec Jim (et plus si dangers communs à affronter), représente l’archétype de la jeune femme blanche autant attirée par la culture indienne que par le bel indien qui lui permettra d’en savoir plus sur elle. Et si elle est (parfois) mise à l’écart par Jim, elle a suffisamment de présence d’esprit pour ne pas s’en formaliser et respecter le rythme, les précautions des interlocuteurs de Jim. Lui-même admet ne pas comprendre certaines pratiques des Blancs – il ne l’admettra pas à haute voix devant Mary.

Si le récit se focalise sur Jim, certains chapitres sont centrés sur le tueur. N’étaient ses actes, il paraîtrait presque touchant par sa quête personnelle obsessionnelle, les manques ressentis dans son enfance. Une bribe d’explication pour ce qu’il est devenu ? Peut-être, mais ce n’est en aucun cas une excuse. D’ailleurs, il est bien des manières de tuer, et Jim, dans sa quête de l’assassin, distingue bien les crimes indiens des crimes des blancs – les mobiles ne sont pas les mêmes.

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5 réflexions sur “La trilogie Jim Chee, tome 1 : le peuple des ténèbres

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