Un reptile par habitant de Theo Ananissoh

Mon résumé :

Narcisse est enseignant dans un lycée, il a un certain succès auprès de ses lycéennes, auxquelles il donne rendez-vous dans une ancienne plantation de manguier. Il a aussi du succès auprès des femmes. Alors qu’il est avec Joséphine, une quadragénaire divorcée, il n’aurait pas dû répondre à l’appel d’Edith. Il n’aurait pas dû aller chez elle en pleine nuit et découvrir, assassiné, le corps du vice-président du pays.

Sur l’auteur :

Theo Ananissoh est né en 1962 en Centrafrique de parents togolais. Docteur es lettres modernes, il enseigne la littérature africaine de langue français à l’université de Cologne.

Mon avis :

Ce court roman (une centaine de pages) nous raconte l’histoire de Narcisse, un professeur, mais surtout, un impénitent coureur de jupons, qui appelle un chat un chat. Ce pourrait être un vaudeville, si ce n’est que le second amant de sa seconde maîtresse (respectons l’ordre chronologique) a la mauvaise idée d’être inopinément assassiné chez elle, alors qu’il est le vice-président, et le beau-frère du président en titre. Que faire, que faire ? Narcisse aurait aimé une solution simple : prévenir la police et surtout, ne pas avoir accouru chez Edith ! Edith, qui, devant le manque flagrant de bonne volonté de Narcisse, appelle son troisième amant, le sous-préfet, qui prend les choses en main.

Ce que nous raconte l’auteur n’est ni plus ni moins qu’un coup d’état dans un pays qui n’en demandait pas tant. Narcisse, le personnage principal, ne s’intéresse ni à la politique, ni à l’histoire qu’elle soit passée ou contemporaine, contrairement à son collège Zuptizer, le professeur…. d’histoire, qui apporte un éclairage tout personnel (ou pas ?) sur le rôle des tirailleurs sénégalais. Narcisse, lui, est plus préoccupé par ses conquêtes que par ce qui se passe autour de lui, sauf quand il craint de finir emprisonner pour l’aide qu’il a apporté presque malgré lui à Edith. Il s’inquiète, et ne se pose pas trop de questions – il craint cependant qu’Edith ne craque, après tout, elle est une femme qui bavarde facilement.

Un reptile par habitant est le conte d’un coup d’Etat presque ordinaire, presque prévisible, du moins, si l’on regarde un peu plus loin que son nombril, contrairement à ce que fait Narcisse le bien nommé. Professeur, il ne se pose finalement guère de question sur ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Il en pose beaucoup après, dans un pays où les informations parviennent au compte-gouttes, quand elles ne sont tout simplement pas détournées, arrangées, faussées. Il en pose peut-être un peu trop. A voir. La fin est quasiment ouverte, tout en fermant, tout de même, des possibilités pour au moins un des personnages. Que fera Narcisse ? Il est à noter qu’un mystérieux narrateur à la première personne apparaît de temps en temps et semble être un élève de Narcisse. Peut-être est-ce une manière de nous montrer ce qui est advenu après le dernier chapitre du roman.

ab4u

 

14 réflexions sur “Un reptile par habitant de Theo Ananissoh

  1. Important note:
    The map of Africa is wrong. no state in the MOROCCAN SAHARA.
    You can view the list of United Nations countries, with no Sahrawi state.
    If we give value to each minority movement, which seeks independence in each country … the world map will ANOTHER.
    I ask you to please change this card

  2. Pour commencer, une réponse à paintdigi concernant le logo. Donc, si j’ai bien compris vous n’acceptez pas cette carte de l’Afrique car elle mentionne le Sahara Occidental. Vous souhaitez que chacun respecte les pays. OK. Et pourtant, vous ne dites rien sur le fait que le Cap vert ou Madagascar n’apparaissent pas sur cette carte. Vous m’expliquez, là ?

    Sinon pour en revenir au livre, le résumé est très alléchant. Je ne connaissais pas du tout cet auteur.

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