La mort d’un lac d’Arthur Upfield

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Présentation de l’éditeur :

À Porchester, grosse exploitation agricole des profondeurs du bush australien, les employés regardent avec anxiété l’assèchement inexorable du lac Otway. Un homme y a trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses et chacun attend la réapparition du corps. Pour pouvoir enquêter avec discrétion et efficacité, l’inspecteur métis Napoléon Bonaparte, dit Bony, décide de se rendre sur place… en se faisant passer pour le nouveau dresseur de chevaux sauvages !

Mon avis :

Je n’avais pas lu de romans d’Arthur Upfield depuis que j’étais étudiante, autant dire une bonne douzaine d’années.  Comme beaucoup trop de romans de qualité, il est très difficile de se les procurer autrement que chez les bouquinistes ou dans les bonnes bibliothèques, le lecteur passant ainsi à côté de héros originaux.

La littérature policière australienne n’est pas des plus connus, surtout quand elle s’aventure dans le bush, au côté d’un policier mi-aborigène. La vie est rude, et « mourir de chaud » n’y est pas une figure de style. Mourir tout court est même fréquent, bien trop fréquent dans cette exploitation agricole, où Bony enquête sous couverture. Il est aidé par son métissage : rares sont ceux qui peuvent ne serait-ce qu’imaginer qu’un semi-aborigène soit un inspecteur de police. Il n’est qu’à voir la condescendance avec laquelle ses collègues s’adressent à lui.

Les ingrédients de la tragédie sont universels : des hommes, seuls, deux femmes, aguichantes, de l’argent, beaucoup, et l’isolement dans le bush où votre meilleur ami peut très bien vous trahir, s’il estime avoir une chance avec la seule jeune femme du coin. Comme partout, les apparences sont trompeuses, et Bony ne s’y laisse pas prendre, quoi qu’on puisse lui raconter – et certains ne se donnent pas la peine de broder beaucoup.

Ce qui ne l’est pas, ce sont ces deux composants propres à l’Australie, ce lac qui se meurt, et ne renaîtra que dans une quinzaine d’années, et ces multitudes d’animaux (lapins, kangourous, dingos) qui trouvent la mort de la main de l’homme ou de la sécheresse. Dans notre monde de 2013, où la communication se fait autant par téléphone que par internet, il semble presque inconcevable de devoir attendre plusieurs jours avant que la police ne vienne constater un crime. Et pourtant, ce n’est pas si loin, ni dans le temps, ni dans l’espace.

Si le lac met une quinzaine d’années avant de revivre, je n’attendrai pas quinze ans à nouveau avant de relire Arthur Upfield. Un-mot-des-titres

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