Le grenier des enfers de Preston et Child

Présentation de l’éditeur :

Des meurtres mystérieux dans les sous-sols de Manhattan ! Deux cadavres sont repêchés dans les égouts de New York par la brigade fluviale… Les marques retrouvées sur les corps inquiètent les autorités… D’autant qu’au même moment une série de meurtres de sans-abri plonge la ville dans une psychose collective. Le criminel ? Ni un homme ni un animal… Le flegme et l’intelligence d’Aloysius Pendergast suffiront-ils à apaiser les esprits ?

Mon avis :

Ce livre est la suite de Relic…. Je n’ai pourtant pas ressenti le besoin de rechercher le premier tome, tout est suffisamment clair pour que l’on comprenne le récit.

L’intrigue commence de façon presque classique – presque : un plongeur, dont c’est la première mission, repêche deux squelettes sans tête alors qu’il devait retrouver un paquet de drogue. Snow se serait bien passé d’une telle frayeur – et D’Agosta, d’une nouvelle enquête. Si l’une des victimes est rapidement identifiée, ce n’est pas le cas pour la seconde, bien que les légistes travaillent de leur mieux. D’Agosta retrouve d’ailleurs Margaux, qui a survécu, comme lui, au monstre de Relic et en a vu sa vie transformée – pas forcément dans le sens positif du terme. Qui peut se vanter d’avoir survécu à cette épreuve sans séquelles ? personne. Ah, si, peut-être Pendergast qui, dans sa deuxième enquête, apparaît presque comme un personnage secondaire, ou du moins comme un enquêteur parmi d’autres. il est cependant possible de classer les policiers en deux catégories : ceux qui font preuve de courage et de réflexion, ceux qui font preuve de couardise et pensent réfléchir. Au cours de cette enquête, le lecteur verra qu’il n’est pas forcément plus confortable d’appartenir à la seconde catégorie.

Courageux ou pas, les enquêteurs doivent affronter. Qui? Quoi ? Difficile à dire tant l’on découvre de nouvelles disparitions. Comme souvent, si l’une des victimes n’était pas la fille d’une des femmes les plus riches de la ville, sans doute peu de choses auraient bougé. Qui se préoccupe de la disparition d’un ou de plusieurs SDF, si ce n’est, comme certains, pour s’en réjouir. Qui les montre, d’ailleurs, si ce n’est de rares romans. Pour parodier une formule célèbre, on ne naît pas SDF, on le devient, et les causes qui les ont conduits dans la rue, puis sous terre, sont aussi nombreuses qu’il est d’individus. Il n’y a d’ailleurs pas de « fin heureuse » pour eux : on ne les voit pas, ou plus, donc ils n’existent pas.

Oui, le roman peut paraître un peu « binaire » : les riches/les SDF, le monde d’en haut/ le monde d’en bas. Tout va bien dans que les deux mondes sont bien étanches. Tout va bien tant qu’aucune métamorphose ne survient. On ne dira jamais assez l’importance de la communication. Autre opposition : les hommes/les femmes. Les hommes imposent leur loi – même Pendergast, parfois. La différence est que lui peut changer d’avis. Margaux, comme Laura, sont des personnages qui comptent, et continueront de compter.

Le grenier des enfers – ou l’antichambre du pire dont l’homme peut être capable. Il n’a pas besoin d’aide.

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9 réflexions sur “Le grenier des enfers de Preston et Child

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