La pudeur des sentiments de Dalila Heuse

Présentation de l’éditeur :

Louis Hanotte, peintre septuagénaire amnésique depuis plus de quinze ans, reçoit par la poste le roman autobiographique d’une femme dont il n’a jamais entendu parler auparavant. Poussé par la curiosité, il abandonne ses toiles afin de se plonger dans la lecture. Doriane Hector raconte son histoire d’enfant abusée dès l’âge de cinq ans par un père violent et autoritaire, qui fait voler en éclats toute la famille. Profondément troublé, Louis veut à tout prix découvrir le lien qui pourrait l’unir à cette inconnue.

Mon avis :

ce livre ne fut pas facile à lire, de par son sujet.
Quatre voix s’entrecroisent, Léa, Marie, sa mère, Louis et Doriane, l’auteur du texte. Louis est dans la position du lecteur, si ce n’est qu’Hector est le destinataire privilégié du livre, alors qu’un lecteur choisit les livres qu’il lit, il ne s’impose pas à lui.
L’écriture est pudique, l’auteur ne se complet pas dans la répétition d’un même texte, la répétition vient de la fréquence de ce qui s’est produit. Pas de description détaillées et précises, sauf en ce qui concerne le ressenti de la narratrice, et les conséquences dans sa jeunesse.
Ce que je dis ne fera sans doute pas plaisir (et c’est toujours un risque quand on écrit) mais j’ai eu l’impression que ces abus restaient munis avec l’aval de la famille. En cause ? La puissance qui fait que la mère est incapable d’assumer les besoins des enfants qu’elle a choisis de mettre au monde. Cela ne doit pas sortir du cercle de famille non plus, afin que cela ne se sache pas aux yeux du monde, parce que la mère est jugé coupable elle aussi.
Se reconstruire est possible, mais à quel prix ?
Merci aux éditions Mazarine pour ce partenariat.

2 réflexions sur “La pudeur des sentiments de Dalila Heuse

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