Présentation de l’éditeur :
Comme chaque année, depuis la mort de sa femme, le commissaire Kimmo Joentaa choisit de passer la soirée de Noël dans le commissariat désert. Au petit matin, on l’appelle : le médecin légiste vient d’être assassiné dans un bois enneigé. Le lendemain, un célèbre fabricant de faux cadavres pour le cinéma est poignardé à son tour. Un seul lien rapproche les deux hommes, ils ont participé ensemble à un talk-show qui montrait les corps – en plastique – affreusement mutilés de victimes d’accidents mortels. Dès lors, le présentateur de l’émission ne court-il pas un grave danger ?
Mon avis :
Ce livre ne fera pas l’unanimité, et moi-même, je n’ai pas totalement apprécié le premier roman de cet auteur. IL faut dire que le rythme de l’enquête semble très lent, alors qu’il ne l’est pas tant que cela. J’ai eu l’impression d’avancer dans une brume cotonneuse.
Deux personnes sont tuées, deux personnes proches du monde des morts, un médecin légiste, un créateur de mannequin réaliste pour des reconstitution. Leur mort a un impact sur leurs proches, l’un était un jeune papa, l’autre, le point d’ancrage de son compagnon. En parallèle, nous suivons une personne qui célèbre les fêtes de fin d’année, mais on sent chez elle un poids, une déconnexion, comme si elle était là, présente, et ailleurs. Le commissaire lui-même reste tout entier tourné vers son passé, les souvenirs qu’il a de sa femme sont omniprésents, il revit constamment le temps qu’il a passé avec elle, ce qui lui donne une étrangeté et des intuitions différentes de celles de ses collègues.
A une époque où les autopsies sont banalisées dans les romans, et plus encore dans les séries télévisées, à une époque où certains lecteurs oublient ce que le mot « victime » veut dire, il est bon de rappeler que les morts ont été des vivants avant d’être des cadavres, des vivants qui laissent derrière eux d’autres vivants.
L’hiver des lions est un roman qui nous interroge sur la place des morts dans notre société, sur la surenchère dont les médias sont capables, aussi, pour faire de l’audience, sans se préoccuper des êtres humains, témoins ou spectateurs. Deux thématiques qui peuvent toucher les lecteurs français de ce roman germano-finlandais.
Et comment pratique-t-on l’autopsie si le légiste est assassiné, hein ?? 😀
Justement : cela a posé un gros problème au début de l’enquête !
Je me disais bien…
Heureusement, personne n’a pensé à l’occire.
PTDR
Penser à prendre un gilet pare-balles en cas d’autopsie, c’est utile, finalement.
Pas faux, faut juste éviter les balles basses et les trucs qui pendouillent entre…
Voilà! D’où l’intérêt de faire appel à une médecin légiste ;).
Rien ne pendouille entre les jambes ! Et l’irrigation de son cerveau n’est pas soumise au problème de l’homme qui a eu un organe pour réfléchir et un pour se reproduire, mais pas assez de sang pour faire fonctionner les deux en même temps.
Exactement ! La nature n’est pas toujours bien faite – note : le mot « nature » est féminin…
UNE couille… UNE bite…. UN nichon… je me souviens du sketch de Roland Magdane sur les féminins et pluriels mal fichus.
Comme c’est un babel noir, je pensais d’emblée que c’était très bon 😉
Jan Costin Wagner est vraiment un auteur particulier….
Je pense qu’il pourrait m’intéresser justement par cette place que l’on accorde à l’humain pendant qu’il est encore vivant et à son souvenir quand il n’est plus là. Je ne note pas car je ne pourrais pas tout lire mais j’essaie de le visualiser pour qu’il reste dans un coin de ma tête au cas où… 🙂
Pourquoi pas! on sait jamais!
5alors il y a un poste à pourvoir chez les médecins légistes? 😛 )
Oui, il y a un poste à pourvoir ! A voir et à lire dans les prochains tomes.
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