Haig, les guerriers perdus de Thierry Poncet

Merci aux éditions Taurnada et au forum Partage-Lecture pour ce partenariat.

Présentation de l’éditeur :

La belle Vanda nous l’avait mis profond. Elle avait fait exploser la mine d’or, mis le feu à notre campement et s’était enfuie avec l’argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger. Tous les sept, on a juré. Et je vais vous dire un truc : on n’aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l’Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !

Mon avis  :

Je persiste et signe : il est dommage que les romans d’aventures ne soient pas plus nombreux, et, surtout, pas plus reconnus. Pouvez-vous me citer un roman d’aventures contemporain ? Ce n’est pas évident alors que le XIXe siècle a eu Jules Verne ou Conan Doyle.

Haig est le narrateur de ses aventures, qui nous sont narrés après coup. Ces anticipations nous montrent qu’il a survécu. Il est rassurant de savoir qu’il vivra d’autres aventures, il l’est moins de savoir à quel point celles-ci seront douloureuses. Ou comment montrer que la vengeance, ce n’est pas si facile.

Le roman nous plonge tout de suite dans le coeur de l’intrigue, non comment les aventuriers ont rencontré Vanda, se sont liés avec elle, mais la trahison qu’elle leur a fait subir afin que le lecteur ressente, par la soudaineté des événements, la même stupeur que les personnages devant l’énormité de la traîtrise commise.

Se venger prend du temps – et peut-être les aventures vécues par Haig pendant ces années nous seront-elles un jour racontées. Carlo et les siens sont des aventuriers, pas des agents secrets ayant des moyens financiers et des renseignements à foison. Le temps fait évoluer les personnages, et certains ne sont plus aussi « partants », ils ont construit autre chose, ailleurs, loin des Philippines où a eu lieu leur serment originel. Ce « autre chose » se nomme le confort, la routine, l’enrichissement qui n’a rien de culturel.

S’il en est une qui n’a pas changé, quelque que soit le continent où elle sévit, c’est bien Vanda. Inchangée, et insaisissable. La parfaite femme fatale toujours entourée des personnes qui lui faut. Je vous dirai, bien sûr, que les péripéties racontées sont nombreuses et inattendues, ne serait-ce que pour regrouper les sept aventuriers, un peu comme d’Artagnan, de retour d’Angleterre, a dû à nouveau réunir les trois mousquetaires.

En conclusion, je me dis qu’Haig pourrait presque écrire un guide touristique de l’aventurier avec tous les voyages qu’il a effectué, par fidélité envers son serment. Si tant est, bien sûr, qu’un aventurier ait envie de lire un tel guide, plutôt que de voyager lui-même. En conclusion (bis), je ne dirai pas si Haig parvient ou non à venger les siens. A vous de le découvrir en lisant ce livre.

3 réflexions sur “Haig, les guerriers perdus de Thierry Poncet

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