Brunetti entre les lignes de Donna Leon

Présentation de l’éditeur :

En ce maussade lundi de printemps, le commissaire Guido Brunetti pensait n’avoir rien d’autre à faire que de lire des rapports, quand il reçoit soudain un appel fiévreux de la directrice d’une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d’autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres, mais pour Brunetti, quelque chose ne colle pas. Prenant l’affaire en main, le commissaire commence par enquêter sur les visiteurs réguliers de la bibliothèque et en conclut que le voleur n’a pas pu agir seul. Mais quand l’un des suspects est retrouvé mort chez lui, l’affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre.

Merci aux éditions Calmann-Levy et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis :

Les fans du commissaire Brunetti seront ravis. Le commissaire ne change pas : il est toujours aussi consciencieux, et tant pis si son supérieur a d’autres préoccupations. Ceux qui sont sous ses ordres, à commencer par Elettra, lui sont entièrement dévoués, et effectuent tout ce qu’il leur demande. D’un autre côté, il ne demande jamais rien qui ne soit pour le bien de l’enquête. Heureux en ménage, Brunetti n’a pas non plus de soucis avec ses enfants ou ses beaux-parents : la sérénité de sa vie privée est assez rassurante.
Les thèmes de l’enquête tranchent aussi avec la violence d’autres polars actuels. Pourtant, la violence est bien là, dans le pillage systématique de la culture italienne. Des livres anciens sont mutilés, volés, qui s’en inquiètent véritablement ? Certainement pas les hommes politiques italiens. La culture n’a plus rien à faire là-dedans, au contraire du désir de possession, de la volonté d’épater les autres. Dans le même registre, on peut trouver les dérogations pour le passage des gigantesques bateaux de croisière – et tant pis pour Venise et ses vieilles pierres.
Il n’est pas que les hommes politiques qui en prennent un coup, les hommes d’église ne sont pas épargnés, ceux qui ne le font que par désir de pouvoir, et peu leur importent les dégâts qu’ils causent.
Deux regrets cependant : le dénouement est un peu trop abrupte et j’aurai véritablement aimé revoir certains personnages qui nous quittent au beau milieu du récit.

abc_policier

11 réflexions sur “Brunetti entre les lignes de Donna Leon

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