La maison du bout du monde d’Ake Edwardsons

maison du bout du mondeMon résumé :

Trois meurtres, une survivante : un bébé de quelques mois. Erik Winter enquête.

Mon avis :

Il n’est peut-être pas logique de commencer le mois avec un livre que je n’ai pas aimé. Cependant, j’ai beaucoup de choses à dire à son sujet.
Je commencerai d’abord par le personnage que j’ai le plus apprécié : Christian. Sa femme semble dépressive, en tout cas, elle n’est pas sortie de chez elle depuis… Depuis quand ? Depuis très longtemps. Christian annonce qu’il va sortir faire quelques courses. Acheter des cigarettes, un classique ? Non, pas du tout : acheter un chien, pour la forcer à mettre le nez dehors en le promenant. Ce petit chien, ou plutôt cette petite chienne n’avait pas de nom, aussi la baptisent-ils Jana.
Mauvais endroit, mauvais moment : la famille qui lui a donné ce chien a été assassiné. La mère, Anna, la petite fille, Eric, le garçon. Seule Greta, le bébé, a survécu. Par quelle miracle ? Ce sera à l’enquête de le déterminer. Le légiste est formel : elle aurait dû mourir de déshydratation. La seule solution est que quelqu’un est venu la nourrir. Le tueur ?
L’enquête commence, et Christian est le premier suspect, lui qui fuit devant la police parce qu’il n’a pas la conscience très tranquille. Raciste, il pense avoir un peu trop exprimé sa haine des étrangers. Là, vous vous dites : comment apprécier un personnage pareil ? Tout simplement parce que le roman nous démontre que l’on peut changer, même si la transition peut prendre du temps.
Là, vous vous dites aussi que je n’ai toujours pas parler des enquêteurs. Erik Winter revient prêter main forte à ses collègues, lui qui depuis deux ans vit en Espagne, depuis qu’il a failli se noyer dans une piscine. Et j’ai retrouvé tout ce que je reprochais aux romans d’Ake Edwardson. Une femme, deux enfants ont été assassinés, et les enquêteurs restent très courtois avec les témoins, voire avec les suspects, sauf avec Christian qui focalise toute leur attention. Peut-être est-ce ainsi en Suède, peut-être les témoins ont le droit de ne pas répondre aux questions, voire de dire qu’ils ne comprennent pas qu’on les interroge. Ces trois meurtres ne soulèvent que peu d’émotions finalement. Même Erik est trop occupé par ses problèmes personnels pour se donner pleinement dans cette enquête. d’ailleurs, plus qu’un roman policier, c’est un roman sur un policier qui est sur le point de quitter la police, ses enquêteurs, son pays, un policier qui vit des tourments personnels bien réels. Comme si, finalement, l’auteur n’arrivait pas à dire adieu à son personnage – rien ne l’y oblige.
Le déroulement de l’enquête est vraiment très mou, ou très doux, ce qui est peu approprié. Du coup, il y a quelques accidents de parcours. Quant au dénouement (non, parce qu’en dépit de leur manie de prendre des pincettes avec tout le monde, il faut bien que les policiers trouvent le coupable, non ?), il m’a encore une fois rappelé ce que je n’aimais pas chez cet auteur : il fallait un coupable, on en a trouvé un. Reste un sentiment d’inachevé et de gâchis. Inachevé, parce que j’aurai aimé en savoir plus sur Sarah, la victime, et sur ce qui a conduit à la tuer. Gâchis, parce que sans la lâcheté des uns et l’obsession de la morale des autres, tout aurait pu être évité.

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12 réflexions sur “La maison du bout du monde d’Ake Edwardsons

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