Ta seule issue de Giles Kristian

édition Harper Collins – 336 pages

Présentation de l’éditeur :

Les ténèbres à perte de vue. Une tempête pour tout horizon. La mort qui rôde. Comment en sont-ils arrivés là ? Erik et sa fille avaient pourtant prévu un simple trek dans les montagnes norvégiennes. Un moyen de se retrouver, après le drame qui a brisé leur famille. Mais à cause d’un accident, leur voyage tourne au cauchemar. Alors qu’ils ont trouvé refuge dans une maison isolée, ils sont témoins d’un crime atroce. Le père et la fille doivent fuir à tout prix. Fuir pour survivre. C’est le début d’une traque sans merci à travers des étendues hostiles…
Une chasse à l’homme dans une nature brute et inhospitalière

Mon avis :

J’aime les polars, j’aime les thrillers, je crois que ce n’est un secret pour personne, et je peux difficilement résister quand on m’en propose un.

Cependant, je me suis questionnée à la lecture de celui-ci, parce que je peinais franchement à le lire, et cela ne me ressemblait pas. J’ai donc fait une pause, lu un autre roman policier, que j’ai apprécié – force était donc de constater que le souci ne venait pas de moi, mais que je n’accrochais pas à ce livre.
Pourquoi ? J’ai eu l’impression de me retrouver dans le film Taken, avec Liam Neeson, film dans lequel le héros met tout en oeuvre pour sauver sa fille. C’est aussi le cas ici, si ce n’est que le narrateur n’est pas un agent surentraîné, mais un charpentier (comme Joseph) qui doit affronter quatre tueurs que l’on peut supposer doués, sauf si la Russie a envoyé en Norvège un quatuor de bras cassés, ce dont je doute.

J’ai trouvé que le roman était sans surprise d’un côté, et que de l’autre, c’était « trop » : trop de blessures, trop de morts, trop de secrets révélés. Pour ces derniers, que je ne vais pas dévoiler, j’aurai aimé que l’on aille encore plus loin dans ces révélations – mais ce n’est que mon avis.

J’aime le froid, j’aime la neige, mais, ce qui m’a dérangé aussi dans ce roman, c’est que j’ai eu l’impression, n’étaient les révélations du dernier tiers du roman, que l’action aurait pu se situer n’importe où, et pas nécessairement en Norvège. De même, j’aurai aimé que l’on en apprenne plus sur la culture sámi, qui n’est évoquée qu’en pointillé.

Restent les relations père/fille, qui sont encore plus soudées depuis la tragédie survenue il y a peu.  Là, je me questionne à nouveau – questionnement que certains jugeront peut-être vains, qu’ils passent leur chemin – mais pourquoi la mère est-elle toujours à l’extérieur de ce récit, y compris lors de la tragédie ? Elle aussi doit souffrir, s’interroger, s’inquiéter, mais non, elle sera toujours en dehors, pour resserrer l’intrigue entre le père et la fille, pour créer un univers uniquement masculin (ils croiseront très peu de femmes lors de leur parcours, comme si la nature excluait forcément les éléments féminins) ou comme si, après ne pas avoir pu protéger sa fille aînée (mais personne ne l’aurait pu), Erik ne pouvait que se surpasser pour sauver sa cadette. Note : le méchant n’est pas très très futé – menacer la fille, c’est forcément forcer le père à aller au-delà de ses forces, à moins d’imaginer que celui-ci ne soit naïf et ne préfère se rendre.

Un rendez-vous manqué pour moi.

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ce partenariat. 05

 

11 réflexions sur “Ta seule issue de Giles Kristian

  1. Bien, si avec tout ça j’ai encore envie de le lire, alors c’est que je suis zinzin 😆 Bon, ce n’est pas une grosse perte, je ne l’avais pas surligné ! J’aime les thriller, mais faut rester dans les limites 🙂

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