Archive | 7 janvier 2023

Éteignez tout et la vie s’allume par Marc Levy

Présentation de l’éditeur :

Elle avait entendu l’histoire de gens qui se sont rencontrés au bon et au mauvais moment, de ceux qui se sont aimés jusqu’au bout, de ceux qui ont aimé sans pouvoir le dire, de ceux qui pensent  » au début j’ai tout raté  » et puis ensuite…

Mon avis : 

J’ai aimé écouter cette jolie histoire, qui est joliment racontée par Lorenzo Lefèbvre, Odile Cohen et par Marc Lévy lui-même, narrateur de son propre roman. Jolie histoire, oui, parce que s’en est une, sans prétention aucune, réduite à son expression la plus simple. Un homme, jeune, Jeremy. Il est organiste. Une femme, Adèle, dans la force de l’âge. Elle est maître horloger. Je pourrai dire : « ils n’étaient pas faits pour se rencontrer », ce qui ne voudrait rien dire. Tous les jours, des personnes se rencontrent, et elles n’étaient pas forcément destinées à se rencontrer. Là, nous sommes dans un lieu clos, et effectivement, ces deux personnes, qui n’ont pas vraiment les mêmes moyens financiers auraient pu ne pas se lier. C’est sans compter l’anticonformisme d’Adèle. Peut-être aussi n’a-t-elle pas envie d’être seule, elle qui se rend sur les lieux de sa grande histoire d’amour, elle qui s’apprête à dire adieu à l’homme qu’elle a aimé, Gianni, et avec lequel elle a rompu. Difficile d’ailleurs de trancher puisque lui souhaitait qu’elle rompe. Par orgueil ? Peut-être. Les histoires d’amour sont plus simples si les deux protagonistes ont suffisamment confiance en eux-mêmes, et s’ils sont aussi attentifs, réellement attentifs à l’autre. De Gianni, nous saurons avant tout la grande différence d’âge qu’il avait avec Adèle, et qu’elle n’avait qu’une envie : combler. Paradoxe, de mon côté, parce que si Gianni aimait Adèle, n’était-ce pas aussi pour sa jeunesse ? Nous ne saurons pas, nous ne saurons que ce dont se souvient Adèle, tout ce qu’elle a vécu, et parfois, très mal vécu.

Ce n’est pas que Jeremy fasse pâle figure, c’est qu’il semble parfois plus en retrait, lui qui semble ne pas avoir tant de choses à dire que cela, lui qui est devenu organiste alors que sa passion était autre – le jazz. Lui qui n’hésite pas, parfois, à faire des actes totalement insensé – voir la couverture, qui est véritablement très belle.

Éteignez tout et la vie s’allume m’a permis de passer un bon moment de lecture en compagnie de cinq personnes : les deux personnages principaux, et les trois voix qui m’ont accompagnée. Que demander de plus ?