Présentation de l’éditeur :
Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d’une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes? Un premier roman d’une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans ces tragédies de la maltraitance.
Défis Premier roman
Mon avis :
J’ai lu ce livre voici trois mois. Peu importe le temps qui sépare la lecture de l’écriture de cette chronique : ce roman est excellent, un vrai coup de coeur.
Oui, il parle de faits dramatiques, de faits qui n’auraient jamais dû se produire, et démontre comment ils se sont produits. Il montre comment il est facile, finalement, de passer à travers tous les dispositifs d’alerte. Parce que certains sont jugés trop prompts à s’inquiéter. Parce que d’autres ont refilé l’affaire à d’autres instances et ne s’en préoccupent plus. Parce qu’il n’est pas facile d’accuser une famille qui semble très ordinaire, pour ne pas dire aimante. Parce que les clichés, aussi, ont la vie dure.
La parole est donnée à tous ceux qui ont côtoyé l’enfant, et à chaque chapitre, le lecteur se demande comment il est possible de ne pas avoir vu, compris. Comment il est possible, aussi que personne n’ait tenté réellement d’aller plus loin. J’ai eu l’impression de me retrouver dans des temps anciens, quand le père de famille avait tout pouvoir sur ses enfants, sans que personne ne puisse s’ingérer dans le « cercle de famille ». Dans cette tragédie, il y a aussi, en toile de fond, une immense misère sociale, affective. Et la capacité de nier totalement une existence jusqu’à la faire disparaître.
Un livre dur, un livre que je n’aurai jamais pensé lire, un livre que je vous recommande.
Hé, va ma falloir un portefeuille sans rivets avec vos chroniques qui donnent envie ! 😀
Je fais partie des rares qui ne l’ont pas aimé… Trop peu de distance par rapport au sujet, pour moi. C’est dur parce que le fait divers est dur, mais littérairement, je n’y ai rien trouvé.
Ce livre fait quasiment l’unanimité, il va falloir que je le découvre.
Oui, mais il y a malgré tout des exceptions.
Bluffant comme premier roman… J’en suis ressortie groggy…
Moi aussi, d’où le délai pour le chroniquer.