L’énigme de Saint-Olav

Présentation de l’éditeur :

Tallinn, 1409.
Sur les hauteurs de la ville, les chevaliers teutoniques incarnent une aristocratie en fin de règne, tandis que la ville basse de Tallinn brasse une population métissée et contrastée. On y croise orfèvres, compagnons maîtres chanteurs, marchands de l’ordre des Têtes-Noires et chefs de guildes, dans l’activité bouillonnante du port de commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’ordre des chevaliers est retrouvé décapité à la porte du monastère, une épée ensanglantée abandonnée à la hâte sur le chemin de la ville basse. Le bailli fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire, réputé pour son ingéniosité.

Mon avis :

Fans de policiers historiques, vous serez ravis de découvrir à la fois un pays peu connu (l’Estonie)et un tout nouveau héros, au nom de roi-mage, Melchior l’apothicaire. Il n’est pas enquêteur, comme sa profession l’indique. Il est un esprit éclairé, auquel les enquêteurs font appel : l’erreur est humaine, il est bon de tout faire, même à cette époque, pour s’en prémunir.

Les temps sont rudes, les guerres sont encore bien présentes à l’esprit, de même que l’assaut de pirates et autres brigands. Pas de quartier pour eux, pas de quartier non plus quand ils sont capturés et condamnés. Mais ces violences n’étaient pas parvenus jusqu’à Tallinn (pas encore devrai-je dire, puisque l’auteur introduit, à la fin du roman, une anticipation qui nous renseigne à la fois sur le destin de la ville et sur celui de Melchior et son épouse), aussi il convient de trouver l’identité du coupable et de mettre fin à ce qui devient une série de meurtres. Ce n’est pas si facile, même si tout le monde ou presque se connaît dans la ville – justement. On fait attention aux inconnus, rares, on se méfie moins de quelqu’un qui, justement, est tout à fait à sa place.

Le roman se teinte de fantastique à cause de la malédiction dont Melchior et sa famille sont victimes. J’ai dit « fantastique », parce que c’est ainsi que l’on dirait si l’action était contemporaine. Pour Melchior il s’agit plutôt d’une malédiction divine. Vivre sans croire était impossible au XVe siècle. Pour ma part, j’ai du mal à croire en un Dieu aussi vindicatif.

L’énigme de Saint-Olav est un roman policier intéressant, pour qui aime le moyen-âge, l’importance de la religion dans la vie quotidienne, et les intrigues qui prennent le temps de se développer.

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8 réflexions sur “L’énigme de Saint-Olav

  1. Au Moyen-Âge croire en Dieu était obligatoire pour survivre ! Sinon on te faisait brûler ! :lol:J’aime beaucoup cette époque en littérature (moins si j’avais dû y vivre) et ce Melchiot m’a l’air très intrigant ! 😉

    • Oui, mais déjà, chaque religion, même si le catholicisme et le protestantisme avaient des points communs, avait sa vision de Dieu. Puis, en Estonie, cela ne faisait pas si longtemps, au XIVe siècle, que le paganisme avait été repoussé par l’invasion des chevaliers allemands.

  2. J’aurais dû rencontrer l’auteur dans le cadre du Festival Est Ouest (25e édition, septembre 2015) mais la rencontre a été annulée… Alors je n’ai pas acheté le roman pour le faire dédicacer… Mais une collègue m’en a bien parlé et il est noté 😉

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