(In)Humaine Les Inestimables – II par Clara Vincendon

Présentation de l’éditeur :

Enchaînée au Sanctuaire, Astree est de retour entre les griffes des scientifiques. Elle puise son réconfort dans la présence de Priam, devenu Confrère. Au cours de ses expériences, Astree fait la connaissance de quatre autres sujets aux capacités exceptionnelles. Ensemble, ils forment les « Inestimables » : la première génération d’humains génétiquement modifiés qui sonne le gong de la conquête de l’Espace. Mais en coulisse, la révolte gronde… Des contestataires sont prêts à tout pour renverser le régime et modifier le destin de l’humanité. Séduit par leur discours, Priam les rejoint malgré les mises en garde d’Astree. Ces dissidents sont-ils les anges du salut ou bien les détracteurs d’un dangereux conflit qui plongera le monde dans le chaos ?

Merci aux éditions Explora et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis : 

Je ne sais pas trop quoi penser de ce tome 2, que j’ai mis beaucoup de temps à lire. Je lai trouvé violent, destructeur, effrayant. Il nous montre l’après, et les mensonges d’état qui peuvent être servis, crus, propagés.

Il nous interroge sur la place que nous voulons accorder à l’humain, au sens large du terme, y compris dans ce qui peut être qualifié d’inhumain.

Aucune leçon n’a été tirée des erreurs passées. Non, je ne parle pas d’Astrée et de Priam. La situation de la jeune femme est pire encore au début de ce tome 2 que dans le tome 1, quoi qu’on lui dise : elle a perdu ce qui lui restait encore de naïveté, ou d’innocence, comme l’on veut. Quant à Priam, il a drastiquement changé de statut, et doit faire avec tous les événements qui ont bouleversé sa vie – comme si elle était réellement sereine dans le premier tome. Ces deux narrateurs se partagent le récit, avec tout de même la prépondérance de la voix d’Astrée, qui aimerait tant en savoir plus sur son propre passé.

Les erreurs passées, c’est le sort réservé à la Terre, qui se meurt à cause des hommes. Plutôt que de changer de comportement, l’Homme veut se changer lui-même, changer son corps, sa propre nature, se prenant pour Dieu. Si la place de la religion est importante dans ce livre, c’est aussi parce que les savants font oeuvre de démiurge, sans se préoccuper des conséquences.

Le récit, et ses multiples péripéties, nous emmène à nouveau dans une direction inattendue. Il faut être prêt à être secoué en lisant ce tome. Mais pourquoi pas, après tout ? Qui a dit que la littérature se devait d’être lisse ?

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