Saules de brume, tome 1 de Jeff Wheeler

édition Rivka – 448 pages.

Présentation de l’éditeur :

Il existe deux mondes.
L’un a conquis les nuages.
L’autre a sombré dans le brouillard.

Abandonnée alors qu’elle était enfant, Cettie vit le ventre creux, dans la peur des fantômes qu’elle semble être la seule à voir. Elle réside dans le monde d’en bas, jusqu’à ce qu’un vice-amiral fortuné l’en délivre, lui offrant la vie dont elle a toujours rêvé, tout là-haut dans les nuages. Là où les manoirs flottent dans le ciel grâce à une magie énigmatique et où les privilégiés mènent des vies de rois.

Séra est la petite-fille de l’Empereur. Toutes envient sa place. Pourtant, seule avec sa gouvernante et ses parents, la jeune princesse n’a qu’un désir : explorer le monde qu’elle aperçoit tout juste depuis sa fenêtre.

La vie des deux jeunes filles est sur le point de changer à jamais.

Mon avis : 

J’ai réussi, en dépit d’une période particulièrement chargée d’un point de vue professionnel, à terminer un livre, et même à rédiger un avis (les autres avis de la semaine étaient des avis programmés). Cependant, je ne peux pas dire que mon avis sera très positif.

J’ai été attirée par la couverture, magnifique, par le genre littéraire, la fantasy, que j’apprécie. De plus, je ne connaissais pas du tout l’auteur, qui est traduit pour la première fois en français : il a écrit d’autres sagas, il serait bon qu’elles aussi soient traduites. Il s’agit d’un premier tome, quatre autres suivront, ce qui n’était pas un obstacle à mes yeux. Cependant, je n’ai pas apprécié ce livre autant que je l’aurai voulu. Tout d’abord, j’ai eu du mal avec les deux héroïnes, deux toutes jeunes adolescentes, Cettie et Sera. L’une comme l’autre m’ont semblé désespérément seule. Cettie n’a pas de famille. Elle vit dans le monde d’en bas, ou plutôt, elle survit : rares sont les orphelins, ou les enfants abandonnés, qui parviennent à l’âge adulte, sans que quiconque ne s’en soucie vraiment. Le sort qui est réservé aux enfants n’est pas sans rappeler ceux que subissaient les enfants pauvres au XIXe siècle : cela tombe bien, c’est la source d’inspiration. Les pages qui sont consacrés à ce qu’ils subissent sont particulièrement rudes. D’ailleurs, les pages qui sont consacrées à Sera ne le sont pas moins. Elle est la petite-fille de l’Empereur, la belle affaire ! Les rivalités autour du trône ne cessent. Pire : son père, qui est quasiment sûr d’être le futur empereur, la délaisse, pour ne pas dire qu’il se sert d’elle, tentant de la modeler à son image. Sera est seule, désespérément, elle peut s’appuyer sur sa gouvernante, qui, cependant, sait ce qu’il en coûte quand on ne respecte pas les règles, et n’a qu’un champ d’action très limité.

Oui, le récit est étouffant, oui, sa lecture peut être douloureuse, tant l’on voit peut de personnages positifs. Il en est un, tout de même : Fitzroy, qui a une très bonne situation dans le monde des nuages. C’est un homme d’honneur, dans le meilleur sens du terme. Il a des principes, et il n’est pas près à les abandonner pour plaire à autrui ou obtenir un bon poste. Seulement, autant de bonté risque d’être facilement duper, même s’il sait à quel point le monde, et surtout ceux qui l’habitent, peuvent être animés par de forts mauvaises attention, pour garder leurs privilèges, pour que personne d’autres n’en profite.

Ce récit est dur, sa lecture a été dure, tant l’espoir est absent, tant la cruauté n’a pas de limite, se réjouissant de la douleur d’autrui. Alors, certes, je me demande de quoi sera fait le second tome, mais je me demande si ma curiosité me le fera découvrir.

Merci aux éditions Rivka et à Netgalley pour ce partenariat.

Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024).

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