La bête en cage de Nicolas Leclerc

Présentation de l’éditeur :

Changer de vie… à quel prix ?
Samuel, éleveur laitier du Jura, accumule les dettes. Sa seule échappatoire : s’associer avec son oncle et son cousin qui font passer de la drogue de la Suisse à la France pour le compte d’un réseau de trafiquants kosovars.
Mais le soir d’une importante livraison, rien ne se passe comme prévu : le cousin n’arrivera jamais jusqu’à la ferme de Samuel. Lancés à sa recherche dans la montagne enneigée, l’agriculteur et son oncle le découvrent mort au volant de sa voiture précipitée dans un ravin. Et le chargement de drogue s’est volatilisé…
La paisible vallée engourdie par le froid polaire va bientôt s’embraser.

Mon avis : 

Pour des raisons diverses et variées, mes prochaines lectures me mènent à la montagne, ici, dans le Jura. J’ai commencé à lire ce livre à la bibliothèque, et je l’ai emprunté pour terminer la lecture chez moi, ce qui est chose faite.

Un trafiquant de drogues peut-il être sympathique ? A cette question, je réponds oui. Samuel, la quarantaine, est éleveur laitier. A la suite d’un coup du sort qui nous sera dévoilé au cours de l’intrigue, il a accumulé les dettes. Il n’a pas trouvé de moyens de s’en sortir, alors son oncle Claude, l’un des rares membres de sa famille qui lui reste (ses parents sont morts dans un accident de voiture), lui propose de l’aider en l’associant à sa petite entreprise de trafic de drogues. Samuel aurait-il pu faire autrement ? Peut-être, mais maintenant, c’est un peu tard, surtout que les associés de son oncle et de son cousin flambeur ne sont pas des tendres. Parlons-en de Simon, le cousin. Il est tout le contraire de Samuel, il gagne bien sa vie, mais il dépense encore plus, d’où ce second travail, nécessaire pour maintenir son train de vie. De plus, il trouve déshonorant le travail de son cousin, oubliant, comme beaucoup de personnes, à quel point celui-ci est indispensable.

Forcément, un problème surgira, puis deux, puis trois. Comme si à chaque jour ne suffisait pas sa peine. Et l’intrigue se déploiera dans toute son horrible splendeur, jusqu’à un épilogue dont l’espoir n’est pas exempt. Mais, avant cela, nous croiserons aussi d’autres personnes dans la détresse. Prenez Virginie, qui travaille chez Brico. Elle est mariée avec Grégoire, elle est mère d’un petit garçon. Mais tout est plus dur depuis que Grégoire a été licencié. Les travaux pour leur maison ? L’on ne peut pas dire que cela avance. Le métier de Virginie ? Tout sauf stimulant. Alors quand sa voiture tombe en panne, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, et elle appelle son grand frère à l’aide. Virginie est un des personnages féminins que nous croiserons dans le récit, un de ses personnages invisibles et pourtant largement malmenée par la vie, malmenée par les hommes de leur vie aussi. Elle, Chloé, Julie…. Combien de ces femmes ne voit-on pas, ou ne les voit-on que lorsqu’il est trop tard ?

La bête en cage – ou la preuve qu’un polar peut être à la fois rural et très noir.

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