Le chat du rocher, tome 2 : Un pudding de Noël funeste d’Alice Quinn et Sandra Nelson

Présentation de l’éditeur :

Dans une principauté au bord de la Méditerranée, revoilà Calypso, ex actrice reconvertie en brocanteuse, invitée par la richissime lady Margaret à son fastueux réveillon de Noël. Sa mission ? Découvrir lequel de ses proches souhaite la supprimer. Escortée par son ronchon de chat, Poker, et son excentrique tante Peggy, reine de la divination dans le champagne, Calypso réalise très vite que l’odieuse lady est détestée de tous.
La liste des suspects s’allonge au fil de la soirée, incluant même un fantôme !
La lumière s’éteint, un verre se brise. Il est temps d’apporter le clou de la soirée, le plum-pudding flambé.
Si vous aimez les énigmes à la Miss Marple ou Agatha Raisin, les histoires de vengeance, d’héritage, de secrets de famille et les chats, vous dévorerez Le pudding de Noël funeste.

Mon avis :

Tout d’abord, je tiens à remercier chaleureusement Alice Quinn et Sandra Nelson pour leur confiance.

Etre un chat, c’est difficile, et ce n’est pas Poker qui dira le contraire !

Quelques mois se sont écoulés, paisiblement, depuis le premier tome, et Calypso Finn, ex-actrice de telenovela, essaie d’écrire un premier roman, tout en aidant sa tante Peggy à tenir sa brocante. Si elle s’est liée d’amitié avec plusieurs personnes, il en est une qui a pris ses distances de manière inexpliquée, le commandant Vadim Pavlov, depuis, justement, qu’elle l’a aidée à résoudre une enquête ! C’est presque à n’y rien comprendre. Mais les fêtes de Noël approchent et Calypso, ainsi que Poker, sont invités à réveillonner chez lady Margareth. Non, ce n’est pas parce qu’elles sont devenues amies, c’est plutôt parce que Lady Margareth craint que son frère ou ses enfants ne l’assassinent ! L’on pourrait penser qu’elle est légèrement paranoïaque, elle qui vient de perdre tragiquement son secrétaire et fiancé. Mais… le réveillon ne se passera pas tout à fait comme prévu.  Il semblerait bien que lady Margareth avait raison d’avoir peur.

J’ai presque envie de rassurer à la fois les amateurs de polar et les amateurs de cosy mystery. Nous sommes dans un authentique  huis-clos ! Si, si, si : le ou la voire les coupables étaient forcément des participants au réveillon, et même si lady Margareth avait réuni autour d’elle non seulement sa famille mais aussi des artistes, des sportifs venus d’horizon variés, force est de constater que rares étaient les personnes présentes pleinement ravies d’être là et que le responsable peut ne pas être une des personnes soupçonnées par Lady Margareth. Pour encore compliquer l’affaire, un fantôme s’est invitée, celui de lady Sarah, qui aurait elle aussi été assassinée, un demi-siècle plus tôt. De quoi donner du fil à retordre non seulement à l’enquêteur officiel – Vadim qui n’est pas prêt de partir – et à Calypso. Non, je ne vous dirai pas non plus que l’alliance des deux enquêteurs fera des étincelles puisque Vadim ne-veut-surtout-pas que Calypso enquête, il faut laisser cela aux professionnels de la profession. Comme si elle allait l’écouter !

Celle qu’elle écoute, cependant, c’est Zaza Pinto. Oui, le personnage qu’elle a incarné. Cette détective est toujours de bons conseils et n’intervient que lorsqu’elle sent Calypso sur la mauvaise voie – et elle dit clairement sa façon de penser. Autre personnage important, Poker, que j’évoquais au tout début de mon billet, et qui lui aussi guiderait bien Calypso, si tant est qu’elle veuille bien comprendre les messages qu’il lui envoie. Non, les chats ne pensent pas qu’à manger, même ceux qui, comme Poker, ont dû se débrouiller pour subsister dans la rue une bonne partie de leur vie.

Léger, loufoque, drôle ? Oui, mais pas seulement. Ce roman évoque aussi des thèmes graves comme celui du désir et du non-désir d’enfants. Entre celle qui a souffert de ne pas pouvoir avoir d’enfants, et celle qui a souffert de devoir mettre au monde des enfants parce que son mari en voulait absolument, il n’est pas de destinée heureuse, non plus pour les enfants nés en sachant pertinemment pour quelles raisons ils sont nés. Il est question de justice, aussi, qui tarde à être rendu, tant certaines morts peuvent « arranger » certaines personnes.

Un pudding de Noël funeste, un roman à déguster sans attendre les fêtes.

Pour illustrer l’article, je n’ai pas choisi Fidélio cette fois-ci, mais Aquarelle et sa soeur Falbala, les petits chatons d’une minette des rues.

7 réflexions sur “Le chat du rocher, tome 2 : Un pudding de Noël funeste d’Alice Quinn et Sandra Nelson

  1. Quelle merveilleuse chronique !
    C’est une analyse fouillée avec dépistage des thèmes qui nous sont chers.
    Merci Nina Ros pour la fidélité, le soutien, la chaleur, la finesse des chroniques.
    Deux autrices heureuses…

  2. Pingback: Le chat du rocher, tome 2 : Un pudding de Noël funeste d’Alice Quinn et Sandra Nelson – Amicalement noir

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