La revanche d’un blond par Robbie Couch

Mon avis : 

Merci aux éditions De Saxus et à Netgalley pour ce partenariat.

L’auteur le dit lui même : ce roman lui a été inspiré par le film La revanche d’une blonde. Comme je ne l’ai pas vu, je ne saurai dire.

Ce que je puis vous dire cependant, c’est que nous avons là une romance soft du point de vue de l’écriture (aucune scène osée, les censeurs peuvent passer leur chemin), mais très douloureuse du point de vue des sentiments et l’affirmation de soi.

Blaine, le personnage principal, est d’entrée de jeu très sympathique. Sa famille est aimante, et n’a aucun problème avec le fait qu’il soit gay. Sa tante, débordante de vie, habite avec eux à la suite d’une galère personnelle, et Blaine, même s’il sait que cela est provisoire, est ravie qu’elle partage leur vie : ses parents ont des métiers très prenants, mais cela ne les empêche pas de penser au bien-être de leur fils. Justement, celui-ci fête son premier anniversaire avec son petit ami. Celui-ci l’a invité dans un excellent restaurant pour lui annoncer leur rupture.

Autant vous le dire tout de suite, de prime abord, le lecteur est du côté de Blaine – et il restera du côté de Blaine – parce que Joey rompt parce que Blaine est… Blaine ! Un adolescent, un artiste (il a peint des fresques dans le quartier pour une somme raisonnable), quelqu’un qui manque de maturité et de sérieux, ce qui est tout à fait normal quand on a que dix-sept ans. Joey, lui, cherche un garçon sérieux, un garçon qui pourra l’épauler dans la vie, vie qu’il a déjà planifiée, dans laquelle il vise l’excellence et même plus encore, avec l’approbation (la pression ?) de ses parents. Bref, Blaine n’est pas à la hauteur à leurs yeux.

Blaine a beau être soutenu par son chien, ses amis, sa famille, la première rupture fait mal, surtout quand on a rien vu venir. Alors Blaine n’a qu’une idée en tête  (après avoir causé accidentellement le trépas d’un Aloe vera, ce qui aura une grande importance dans l’intrigue) : reconquérir Joey en lui prouvant qu’il est un garçon sérieux. Et là, pour certains auteurs, cela pourrait déraper, c’est à dire que Blaine pourrait changer du tout au tout. Eh bien, pas tout à fait, mais Blaine a décidé de frapper un grand coup : se présenter à la présidence des élèves de terminal, pour prendre ainsi la succession de Joey et lui prouver qu’il peut être sérieux. Face à lui, Zach, le nouveau petit ami de Blaine (je vous entends chuchoter : il n’a pas perdu de temps). Zach est le modèle même du garçon sérieux, et tout le monde est persuadé que ce sera lui, le nouveau président.

En suivant Blaine, nous découvrons avec lui les arcanes des élections du président du conseil des élèves. Vous n’y connaissez rien ? Blaine non plus, et il se forme « sur le tas ». Heureusement, ses amis sont là pour le soutenir, et sa capitaine de campagne, Trish, a toujours cru en lui, elle ne changera pas maintenant. Plus que de parler (même s’il devra prononcer un discours et participer à  un débat), Blaine écoute les autres, écoute ce qu’ils ont à lui dire, leurs problèmes, les soucis qu’ils rencontrent au lycée, et ils sont bien plus nombreux que l’aspect un peu lisse du roman pourrait le laisser penser. Oui, il est difficile de faire sa place au lycée quand on est « pas comme les autres », même si les différences semblent de mieux en mieux acceptées. De nouveaux fléaux sont apparus, comme le harcèlement en ligne (pour ne citer que lui). Alors oui, être président, être réellement président, c’est avoir fort à faire, si l’on veut l’être vraiment. Parler, c’est bien. Agir, c’est mieux. Même si parler, dire ce que l’on a vraiment sur le coeur, c’est important, et Blaine le dira.

Il est important aussi855555555555 (merci Fidélio, un peu souffrant depuis hier) de montrer à quel point certains parents se servent de leurs enfants comme faire valoir de leur réussite  – rien ne doit faire tache, surtout. Bref, certains parents, qui paraissent pourtant être de bons parents, rien ne pouvant leur être reprochés, peuvent être toxiques, et leurs enfants, après, de devoir se construire réellement, sans chercher leur approbation. Pas toujours facile.

La revanche d’un blond – une romance à mettre entre toutes les mains.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.