Myriam et le thé du juste moment par Sophie Noël

édition Scrineo – 240 pages.

Présentation de l’éditeur :

Après des années de voyage, ma mère et moi avons posé nos valises dans un petit village, pour y ouvrir notre librairie Thé ou Ca-Fée ! Je me retrouve pour la première fois au collège mais j’ai du mal à m’ouvrir aux autres…

Jusqu’au jour où je me lie d’amitié avec Adiba, une femme mystérieuse qui vient régulièrement à la librairie. Très vite, elle me propose de l’accompagner partout où elle conte. Je deviens alors son apprentie dans sa mission : aider Cyrine, une jeune fille malade, à sortir de la mélancolie. Mais les contes d’Adiba prennent vie et semblent littéralement défiler sous nos yeux ! Plus incroyable encore : nous sommes soudain dans la peau des personnages de ses histoires ! Adiba est-elle magique ?

Sans que je ne m’y attende, ces contes vont moi aussi m’aider à comprendre et accepter ce que je ressens….

Mon avis :

Merci aux éditions Scrineo et à Netgalley pour ce partenariat.

J’ai lu ce livre, j’ai apprécié cette lecture, mais je sèche sur l’écriture de l’avis. L’une des raisons est peut-être les zones d’ombre que j’ai perçu à sa lecture. Je ne comprends pas vraiment les raisons qui ont poussé la mère de l’héroïne à voyager puis à repartir incessamment, pour finalement se poser dans un petit village. Sa fille, la narratrice du récit, a dû faire avec ce mode de vie, sans broncher, sans se révolter, laissant des amitiés derrière elle. Et même si les raisons de sa mère nous sont expliquées, tout comme celles qui font qu’aujourd’hui elle se pose, j’ai trouvé cela non pas tirer par les cheveux, mais égoïste.

L’héroïne a, nous dit le quatrième de couverture, du mal à s’ouvrir aux autres. Bien, écoutez plutôt les témoignages des enfants devenus adultes qui ont été bringuebalés durant leur enfance : cela ne facilite pas tant que cela cette fameuse ouverture aux autres (et pourquoi faudrait-il s’ouvrir, je vous le demande, dit la personne qui écrit ces lignes et qui reconnait ne pas être très sociale et le vivre très bien).

Alors le récit nous invite à nous ouvrir à nos émotions, via les différents récits/contes qui parcourent l’oeuvre et sont autant d’étapes pour Myriam dans un parcours initiatique. Je trouve très bien, attention, de lire un livre young adult qui nous dit qu’il faut nommer ses émotions, qu’il faut les vivre, les accepter, parce que les refouler, c’est tout sauf bon. J’ai aimé cette évolution – parce qu’avant, les émotions, on n’en parlait pas vraiment, ou bien on demandait de ne faire qu’avec celles qui étaient socialement convenables (et encore).

Nous sommes dans un univers quasiment exclusivement féminin, du moins, je n’ai pas vraiment fait attention aux rares personnages masculins que j’ai croisés. De leur côté aussi, il y aurait à faire et à dire – parce que l’expression des émotions et les adolescents, les hommes, ce n’est pas encore socialement acceptable dans la plupart des milieux (j’exagère à peine).

En terminant la rédaction de cet avis, je me dis que c’est finalement l’aspect didactique qui m’a gêné : Myriam n’a jamais vraiment choisi ce qu’elle voulait faire, y compris lors du dénouement du récit. Elle, elle le vit assez bien. Moi, je peine avec les destins imposés.

Une réflexion sur “Myriam et le thé du juste moment par Sophie Noël

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