In vino Veritas de Magali Collet et Isabelle Villain

Présentation du livre : 256 pages

Lors d’un vernissage, une galeriste est assassinée.
Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d’une petite commune en plein cœur du vignoble bordelais.
Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l’un va dépendre de la détermination de l’autre.

Un thriller psychologique délicieusement machiavélique.

Mon avis :

Merci aux éditions Taurnada pour ce partenariat.

Attention : lire ce roman peut vous placer dans des situations impossibles. Je me suis retrouvée, liseuse à la main, dans ma cuisine, ne voulant pas lâcher ma liseuse tant j’étais prise par l’intrigue du livre – si ce n’est que cuisiner d’une seule main, ce n’est pas vraiment facile. Je vais simplement essayer de ne pas trop vous spoiler l’intrigue (oui, l’on peut être professeure de français et utiliser ce terme) en écrivant cet avis.

J’ai eu l’impression, en lisant ce livre, de me trouver dans un huis-clos, tant l’ambiance était étouffante.

Nous sommes face à des familles qui ont un membre qui les unit toutes les trois : Mathias Clavery. Il est le fils cadet, choyé, adoré de la famille Clavery, de grands propriétaires terriens, bourgeois, qui respectent parfaitement les règles non écrites de la bourgeoisie : pas de bruit, pas de vague, pas de scandale, tout linge sale doit être lavé en famille, et gare aux « faibles » qui ne pourraient résister. Je pense ici aux beaux-parents de Mathias : les deux familles ont toujours été proches, au point d’unir leurs enfants. Seulement, les parents d’Aurélie n’ont pas surmonté (financièrement) les aléas qui ponctuent la vie des vignerons, et les conséquences furent désastreuses, pour eux, pour Aurélie.

Aurélie, justement. C’est elle qui a été assassinée dans sa galerie. Elle n’était pas simplement une grande admiratrice de l’art aborigène, elle était une grande spécialiste de cet art, tenant à le faire découvrir absolument, à partager les créations de ses artistes dont, finalement, l’on sait peu de choses ici. Le premier suspect, c’est Mathias, son mari, gendarme de son état. Eh oui : la gendarmerie est une grande famille, cela n’empêche pas les collègues de Mathias de douter sérieusement de son innocence – il faut dire que Mathias n’a jamais cherché véritablement à s’intégrer à cette famille-là, restant un Clavery de bout en bout. Les gendarmes, le lieutenant Fabrice Dupuis en tête, se fient davantage aux preuves qu’à leur esprit de corps. Ils se fient aussi au nombre croissant de féminicides, et la mort d’Aurélie en est un de plus. Quel meilleur suspect qu’un mari qui se ne souvient plus de rien, qui a une attitude étrange, et se dit atteint du syndrome de Stendhal ?

Heureusement, il a une collègue, le major Fanny Cipriani, qui sera de son côté et s’acharnera à prouver son innocence. Et c’est là qu’intervient Augustin. Le fils prodigue. Ou plutôt le fils maudit pour une faute originelle que l’on découvrira peu à peu, et surtout, dont on découvrira l’ampleur des répercutions sur sa vie, sur la vie de sa famille, dans laquelle les mots « solidarité » et « fraternité » n’ont aucun sens. Augustin apparaît véritablement seul, surtout que Mathias ne fait pas grand chose pour l’aider – une habitude, chez lui.

Etouffant ? Oui. Prenant ? Aussi. Je me suis laissée prendre au jeu de cette lecture, et j’espère qu’il en sera de même pour vous.

3 réflexions sur “In vino Veritas de Magali Collet et Isabelle Villain

  1. Purée, j’ai envie de cuisiner d’une main, maintenant ! Ou de déléguer à mon mari pendant que je lirai ce roman (que je ne possède pas, hélas, mais je vais tâcher d’y remédier) 🙂

  2. Pingback: In vino Veritas de Magali Collet et Isabelle Villain – Amicalement noir

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