La Cité du savoir par Nadia Coste

Présentation de l’éditeur :

Sur l’île d’Hiklion, Sophia rêve depuis toujours d’intégrer l’école de Philopolis, la Cité du Savoir. Là-bas, elle pourra enfin apprendre à maîtriser la magie des mots ! De son côté, son meilleur ami Théo n’a jamais voulu apprendre à lire : son grand frère fait partie de ceux qui sont revenus de la Cité affectés par la dyspnoïa, une maladie mentale qui touche les étudiants recalés à l’examen final… Lorsque Sophia est admise à l’école, Théo embarque pour Philopolis afin de la protéger. À peine arrivé, il se joint à la guilde des voleurs qui résiste dans l’ombre à la magie des Penseurs. Mais ils découvrent que la Cité cache bien des secrets… et leur vision du monde s’en trouve ébranlée. Leur amitié résistera-t-elle aux épreuves qui les attendent ?

Merci à Netgalley et aux éditions Scrineo pour leur confiance.

Mon avis :

Ce livre pourrait sembler un conte de prime abord, puisqu’il nous montre, par le biais de la conteuse qui narre l’histoire et celui des enfants qui l’écoutent, la transmission orale d’un récit, presque en passe de devenir légendaire, si ce n’est qu’il est suffisamment récent pour que certains protagonistes soient encore là, et connus par la jeune génération.

Avant, il y avait une autre société sur l’île d’Hiklion. Elle était très hiérarchisée, et rares étaient ceux qui pouvaient ou voulaient étudier. « Pouvaient », parce que rares étaient ceux qui avaient la chance d’être sélectionnés pour intégrer l’école de Philopolis. Voulaient : parce que cela faisait peur aux parents, non parce qu’ils se retrouveraient avec des bras en moins, mais parce qu’ils craignaient la perte de l’enfant qu’ils avaient connu, si celui-ci échouait. En effet, tous les étudiants recalés se retrouvent atteints d’une maladie, la dyspnoïa, qui les privent de leurs facultés mentales et les rendent entièrement dépendants de leurs proches.

Les personnages principaux sont deux amis, et bien seulement des amis, quoi qu’en pensent ceux qui les entourent. Je trouve intéressant de nous montrer qu’un garçon et une fille peuvent être des amis, et le vivre très bien. L’autrice prend le temps de construire un récit qui dure, sachant manier l’art de l’ellipse, entre les étapes espérées et redoutées par les étudiants : les examens.

Le lecteur vigilant peut être inquiet, en relevant certains indices de cette société où commande la magie des Penseurs. Je pense, ainsi, au fait d’isoler de leur famille les enfants choisis pour étudier, que ce soit physiquement et moralement. Au contraire, la guilde des voleurs, eux qui résistent aux Penseurs, eux qui ont une autre version de leur histoire, ne cherche pas à couper les liens entre leurs membres et leur famille, elle leur enjoint simplement la prudence.

J’ai  beaucoup apprécié cette histoire, qui sait échapper à tout ce que l’on aurait pu prévoir, qui sait nous surprendre jusqu’au dénouement – parce que, comme l’a montré Sophia quand elle utilisait la proversion, ce pouvoir qui permet de lire l’avenir, tout n’est pas écrit d’avance, et bien des variations sont possibles.

 

5 réflexions sur “La Cité du savoir par Nadia Coste

  1. Elle a l’air effectivement imprévisible et ce côté si tu échoues tu ne meurs pas mais c’est tout comme. Le toi disparaît et tu végètes. C’est intéressant aussi qu’ils explorent l’amitié fille garçon sans la faire évoluer. Merci pour la découverte.

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