Afterlove de Tanya Byrne

Mon avis :

Pardon ? Je suis en retard de six jours pour écrire mon avis ? Oui, je suis au courant, mais je ne peux pas y faire grand chose. J’ajoute que les chatons dont je m’occupe, enfin les chatons de la haie, ont un sérieux retard de croissance, et que cela me stresse bien plus.
Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Hachette pour ce partenariat – et merci pour le post-it me souhaitant bonne lecture.
Nous sommes face à une romance paranormale. Mais nous sommes aussi face à une romance lesbienne, et ce n’est pas si fréquent. Ash a seize ans et elle est lesbienne. Elle a fait son coming-out auprès de sa mère, qui n’a pas trop mal pris l’annonce de sa fille, même si cela remettait en cause ce qu’elle avait imaginé pour son avenir – les parents d’Ash sont catholiques pratiquants, originaire de Guyana, un pays que, contrairement à Poppy, je serai bien en peine de placer sur une carte.
Poppy. Contrairement à ash, elle est pensionnaire dans un institut très chic. Elle est rousse, elle est lesbienne elle-aussi. Fille unique, elle a fait son coming-out auprès de ses parents, qui ont pris les choses comme des parents modernes se devaient de prendre les choses. Cependant, son père pense que ce n’est qu’une « phase », mot que l’on emploiera jamais pour une relation hétérosexuel. Il est vrai que jamais un ado, ou une ado n’a jamais eu à dire à ses parents qu’il/elle était hétéro.
Ash et Poppy ont un point commun : elles veulent être sûres que l’autre est sérieuse. Adara, la meilleure amie et confidente d’Ash, sait à quel point elle a galéré, se retrouvant face à des adolescentes qui affirment après coup avoir été ivres, ou qui préfèrent courageusement poser un lapin, ou encore qui veulent juste « essayer ». Ash est très lucide et sait que certaines jeunes filles, pourtant lesbiennes, font taire leurs préférences et choisissent une vie dans la norme. Seulement, elle en a assez d’être toujours celle qui fait les frais de ce revirement.
Ce ne sera pas le cas avec Poppy, si ce n’est que leur romance est interrompu par la mort d’Ash et sa transformation en grande faucheuse. Nous apprenons très vite quelle est sa mission, quelles sont aussi les autres faucheuses, comment elles lui apprennent le « métier », comment elles la soutiennent aussi lors de ses premiers pas dans sa fonction. Le côté paranormale de la romance est bien conçu, cohérent, sans pesanteur aucune, ce qui rend cet aspect du roman parfaitement intégré à ce que l’on a lu jusque là.
J’ai aimé aussi que le livre parle de certains faits, parce qu’ils existent, ou ont existé. Je pense à l’arrivée en Angleterre des parents d’Ash, qui n’ont pas vraiment été accueillis à bras ouverts. Je pense aussi au prétexte pour renvoyer un employé, comme l’a été le père d’Ash, pour ne pas dire qu’il faut « compresser » le personnel hospitalier pour cause de problèmes de budget. Je pense aussi à l’homophobie totalement décomplexée de certaines personnes.

Afterlove est une romance paranormale ancrée dans le réel, et cela, c’est un exploit.

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