Astro N/F de Violaine Janeau

édition Explora – 312 pages.

Présentation de l’éditeur : 

L’équipage de l’Avenir atterrit sur Eden, une planète pleine de ressources. Mais Thomas Perkins, le frère d’Alexander, la dirige d’une main de fer. Pour lui, pas de démocratie possible. Daphné le prend immédiatement en grippe. Élue membre du Conseil, elle milite pour les droits des Non-féconds malgré son statut : Daphné ne peut plus procréer, mais a accouché d’un petit garçon. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de ses meilleurs amis Nick et Figgs. Un jour, d’étranges failles surgissent dans les fondations de la colonie et des habitants disparaissent : et si la planète était déjà habitée ?

Mon avis : 

Merci aux éditions Explora et à Netgalley pour ce partenariat.

J’avais dit, en conclusion de mon avis sur le tome 1, que je lirai le tome 2 quand il paraîtra. C’est désormais chose faite. Ce que je ne pensais pas, c’est que les faits qui étaient narrés dans le première tome, à savoir le fait que l’on souhaite que les personnes fécondes aient le plus d’enfants possible, et que la stérilité soit repérée rapidement, auraient encore plus d’écho de nos jours avec le fameux « réarmement démographique », mots dont je laisse la responsabilité à celui qui les a prononcés.

L’Avenir, après les péripéties vécues au tome précédent, est bien arrivé sur Eden, planète qui peut être colonisée sans problème puisque personne n’y vit. Seulement, des problèmes surgissent, des problèmes qu’il faudra bien résoudre si l’on veut que tous soient en sécurité, Féconds ou Non-Féconds, même si…. Vous l’aurez compris, en cas de danger, ce sont toujours les mêmes qui sont en première ligne, puisque non seulement ils n’ont pas d’enfants, mais ils n’en auront jamais. Aussi, Daphné, personnage principale de ces deux tomes, se bat pour les siens, même si, officiellement, elle n’est plus une Fon-Féconde, elle a eu un enfant, un seul, certes, mais il y a là de quoi ranimer l’espoir des chercheurs, de ceux qui espèrent trouver un remède à cette vague d’infertilité. Cela peut être agaçant, aussi, d’être vu comme un phénomène, surtout quand on a strictement rien demandé. Autre souci, si j’ose dire : les couples homosexuels – oui, l’autrice n’oublie pas que eux aussi existent. J’ai presque envie de dire qu’ils se heurtent, quand ils ont le courage de se montrer au grand jour, à une homophobie autorisé s’ils sont féconds. Il est du devoir de tous de participer à la survie de l’humanité ! Si cela ne réveille pas de mauvais souvenirs historiques…. Bref, ils ont beau vouloir fonder une nouvelle société, l’on sent qu’ils sont tout prêts à commettre les mêmes erreurs, et pas seulement dans les rapports sociaux : une planète bousillée, c’est tout de même suffisant. Puis, quoi qu’ils en disent, ils sont tout de même en train de coloniser une planète, leur questionnement à son sujet, au sujet de ce qu’ils pouvaient faire sur cette terre-là n’était peut-être pas suffisamment développés.

Un roman de science-fiction pertinent et intéressant.