Les Arsène, tome 2 : L’île du Corbeau de Bertrand Puard

Présentation de l’éditeur :

1930. La crise économique fait rage. Arsène Lupin découvre que Guéméné, un industriel véreux, souhaite vendre son usine afin de faire des bénéfices, abandonnant tous ses employés à leur triste sort ! Ni une ni deux, le gentleman cambrioleur et ses apprentis – Libellule, Octave et Diane – s’emparent de l’affaire. Leur objectif ? Infiltrer le manoir du patron pour se servir dans sa fortune mal acquise et permettre aux ouvriers de reprendre eux-mêmes la forge. Cependant, la propriété est installée en pleine mer, sur l’île du Corbeau… Et elle est truffée de pièges ! Nos jeunes héros réussiront-ils à mener à bien cette mission hautement périlleuse ?

Mon avis :

Voici le second tome des aventures d’Arsène Lupin et de ses disciples, le tout écrit par Bertrand Puard. Le premier chapitre donne le ton, et avec lui, la mesure du problème, un problème social, la fermeture d’une usine qui pourtant allait bien, le tout dans l’indifférence générale. Ce n’est pas question d’époque, c’est la même chose à toutes les époques : peu de mobilisation quand ce sont les pauvres qui trinquent. Alors l’un des ouvriers a une idée : contacter Lupin, parce qu’il l’a déjà rencontré, parce qu’il sait qu’il a à coeur d’aider autrui.

Nous retrouvons un Lupin qui a vieilli, un Lupin qui n’est plus dans la meilleure des conditions physiques, et c’est normal. Certains pourront regretter l’évolution d’un personnage, mais cela fait de Lupin un être humain, non un super héros. Il sait qu’il peut compter sur son équipe pour accomplir ce que lui ne pourrait plus faire. Cependant, et sans trop dévoiler de l’intrigue, Lupin ne reste pas tranquillement chez lui à attendre que les autres fassent tout à sa place, non. Il agit. Il retrouve même un ancien adversaire, prêt à l’aider dans sa quête. Il affronte aussi, allant au bout des choses, et à ceux qui lui demandent qui il est, sa réponse est simple, juste : « Mon nom vous en dirait trop. Je préfère le taire. »

Je parle de Lupin, et j’en oublie  Libellule, Octave et Diane qui vont jusqu’au bout de leurs capacités, de leur inventivité aussi pour détrousser Guéméné, l’industriel véreux, ou plutôt pour retrouver ce qu’il s’est accaparé, n’en ayant rien à faire de l’humain. Il suffit de découvrir sa forteresse, son jardin, dans laquelle je me demande bien qui peut se sentir épanoui. Les chiens sont des armes comme les autres, les chevaux sont des trophées, certes bien traités, mais pour combien de temps ? Quant à sa femme, est-elle réellement heureuse à ses côtés ? Je ne le crois pas. La Bretagne est belle, les îles bretonnes aussi, ce qu’en a fait cet industriel pas vraiment.

Ce second volume des aventures des Arsène est rempli de dangers et de rebondissements. Il rappelle aussi que, pour les profiteurs de tout poils gagnent, il suffit trop souvent de ne rient faire.

Merci à Babelio et aux éditions Poulpe fictions pour ce partenariat.

8 réflexions sur “Les Arsène, tome 2 : L’île du Corbeau de Bertrand Puard

  1. Et nous laissons toujours faire ou alors, nous vilipendons ceux qui prennent 1€ et jamais les cols blancs qui en piquent des millions, des milliards… Je note, ça m’a l’air intéressant, tes Lupin 🙂

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