Népomucène et Eudoxie de Lucile Caron-Boyer

Présentation de l’éditeur : 

Ils n’ont pas choisi leur prénom mais ils ont choisi de s’aimer…
Lui, c’est Népomucène, et jusqu’ici, il a mis son coeur à l’abri. Elle, c’est Eudoxie, et pour l’instant, elle a mis le sien en sourdine.
Népo et Doxie. Le calme et la tempête.
À dix-sept ans, ils ont connu le pire.
Depuis, chacun à sa façon, ils se tiennent à l’écart du monde. C’est comme ça qu’ils ont trouvé leur équilibre.
Mais entre le solaire Tristan et sa bande de potes, Ray, le super oncle de Népo, Gaston, le chien plus que fidèle, et leur rencontre, le quotidien de ces deux solitaires pourrait bien être bouleversé à jamais.
Et même si Doxie ne croit pas aux fins heureuses, Népo espère bien lui prouver qu’elles existent…
Ils n’ont pas choisi leurs prénoms, mais ils ont choisi de s’aimer : découvrez l’histoire d’amour de Népomucène et Eudoxie, entre obscurité et lumière.

Mon avis : 

Merci aux éditions Scrineo et à Netgalley pour leur confiance.

Népo et Doxie, deux adolescents d’aujourd’hui, et pourtant, si différents des personnages que l’on croise dans les romans young adult. Tous les deux ont en effet connu le pire, comme cela nous est dit dans le quatrième de couverture. Pour Népo, on sait d’entrée de jeu ce qui est arrivé : ses parents sont morts, il a été confié à Ray, son oncle, qu’il connaissait peu, et qui pourtant a accepté cette mission. Pour Doxie, on ne saura que plus tard ce qui a durablement bouleversé sa vie, au point d’impacter ce qu’elle compte faire de son avenir, à un âge où, même si l’on pense au métier que l’on fera plus tard, à la vie que l’on souhaite mener, l’on n’a pas consacré autant de temps à peser mûrement ses choix.

Le thème central de ce roman, c’est le deuil, le deuil durable, pas celui que l’on vit quelque temps et l’on tourne la page, l’on regarde l’avenir avec confiance, joie, bonheur, etc, etc…. Nous vivons dans une société où l’injonction au bonheur est bien là, où le deuil doit avoir une durée raisonnable. Népomucène, en dépit du temps qui a passé, a besoin de parler avec une professionnelle de santé, et c’est très bien que cela soit évoqué, cela permettra peut-être à de jeunes lecteurs de verbaliser le besoin d’aller voir un psy. Eudoxie voit, sur son quotidien, les conséquences que ce deuil a eu, sur sa mère notamment, qu’elle se garde bien de critiquer, et qu’elle interdit aux autres de critiquer : elle sait que sa mère fait de son mieux, et ce « mieux », Eudoxie, elle l’accepte.

Ne vous attendez pas, en lisant ce livre, à une romance classique, ou pire, à une romance « violente », telle que beaucoup trop d’adolescentes en lisent actuellement (oui, je porte un jugement sur des livres qui ne sont pas du tout adaptés au lectorat qui se retrouve avec certains titres entre les mains). Il s’agit pour ces deux personnes non de vivre une histoire d’amour, mais de vivre, déjà, de s’ouvrir à la vie, à l’avenir, d’être avec les autres, sans renier pour autant le passé, sans oublier ceux qui ne sont plus. Un roman que certains parents ne conseilleront peut-être pas à leurs enfants parce que les thèmes abordés sont durs, mais nettement moins que dans d’autres livres que les ados ont entre les mains. Ici, l’on parle de la vie, et de toutes les épreuves qui peuvent survenir dans une vie.

Un très beau roman.

 

4 réflexions sur “Népomucène et Eudoxie de Lucile Caron-Boyer

  1. Je suis d’accord avec toi: certains livres ne devraient pas être entre les mains de nos ados… Celui-ci m’a l’air intéressant même si le thème est dur 🙂

    • Encore faudrait-il que les parents se préoccupent vraiment de ce que lisent leurs enfants !
      Oui, le thème est dur, mais bien traité. Puis, toujours vouloir protéger les enfants, les ados… L’on se retrouve alors avec des gamins traumatisés en troisième quand on aborde la seconde guerre mondiale.

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