Présentation de l’éditeur :
Un flic a reçu deux balles dans le visage. Pas d’arme. Pas de mobile. Pas d’indices matériels. Mais Terry McLarney a été le sergent de Cassidy. Son ami. Et il fera tout pour découvrir le coupable. Alors que l’affaire Latonya Wallace accapare toujours Landsman et Pelligrini, le tableau se couvre d’encre rouge. Les corps s’empilent, le taux de résolution plonge et la pression augmente…
Mon avis :
Je me suis samedi trainée à la bibliothèque municipale de Rouen, parce que j’avais des réservations en attente (vendredi, j’étais en sortie scolaire à Caen, soit cinq heures trente de bus, j’étais donc très fatiguée). J’ai cherché, en plus de mes réservations, un livre de préférence policier à lire. J’ai ouvert plusieurs BD, commencé celle-ci, et je ne l’ai plus lâché jusqu’à la fin.
Nous suivons les inspecteurs de Baltimore, leur quotidien, absolument pas glamour, leurs enquêtes, poignantes. Nous suivons aussi le mécanisme de la justice, et celui de la nécessité de faire des chiffres, c’est à dire d’augmenter le taux de résolution. Or, ce n’est pas facile. Tout le monde se tait, même quand un policier est abattu en pleine rue.
C’est sur cette enquête que s’ouvre ce troisième tome (les deux premiers étaient empruntés). Deux balles dans le visage. Et un miracle : il est vivant. Avertissement : nous ne sommes pas dans un polar français (j’ai un titre en tête) dans lequel la victime prend une balle dans la tête et trois semaines plus tard, n’a plus aucune séquelle. Ici, les séquelles seront lourdes puisque le policier a perdu trois de ses cinq sens. Il ne se souvient pas de son agression, ne peut donc pas les aider. Ses coéquipiers, connaissant sa valeur, mettront tout en oeuvre pour trouver qui a fait cela, et pourquoi. Et s’il n’avait pas été un policier valeureux ? Ils auraient fait de même. Ils savent tous très bien qu’arpenter les rues de Baltimore est dangereux. Pour tous. Qu’il faut savoir prendre les bonnes décisions, et vite.
Baltimore est une des villes dans laquelle la criminalité est l’une des plus élevées d’Amérique, le taux d’élucidations des crimes pose problème aussi – et il faut voir aussi de quelle manière cette élucidation est comptabilisée. Avoir des preuves, c’est bien, encore faut-il en avoir, faut-il aussi avoir un suspect et parvenir à prouver sa culpabilité. Un grand sens de l’observation est nécessaire. L’art de savoir interroger les témoins, les suspects, aussi. De deux mots choisir les moindres, également. Et, comme le dit si bien l’un des personnages :
Un exemple typique de la règle numéro cinq du petit guide des homicides.
Etre bon, c’est bien.
Avoir de la chance, c’est mieux.
Là, tu me tentes à fond !
J’en suis ravie ! Mes réservations des tomes précédents sont arrivés à la bibliothèque.
Mais non, tu ne devrais pas être ravie, ma PAL est abyssale !! 🙂
Je ne regarde même plus la mienne.
Alors, comme à chaque fois que j’apprécie un livre, j’ai aussi lu des critiques négatives « mais toutes les enquêtes ne sont pas résolues ». Eh bien, oui, comme dans la vie, et c’est exactement ce qu’ils expliquent.
Mais je comprends la déception des lecteurs, parce que si dans la vie, on ne saura jamais tout, dans un roman, on a envie de savoir ! Je viens d’avoir le cas avec « Disko » de Mo Malo et à la fin, ben t’es un peu Gros Jean, tu ne sais pas tout… alors quoi ? réponses dans le suivant ?
Sauf que (dans ce cas) la BD dure deux mois et qu’ils veulent montrer qu’en deux mois, c’est quasiment impossible de boucler toutes les enquêtes, surtout quand on tourne à un meurtre par jour.
Pas comme dans les séries ou les romans où l’on a un résultat ADN dans l’heure 😆
Mais je comprends mieux leur optique et ce n’est pas si mal, en fait…
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