Une enquête d’Hippolyte Salvignac, tome 3 : Tuer est un art

éditions de Borée – 344 pages.

Présentation de l’éditeur : 

Point de repos pour Hippolyte Salvignac, l’antiquaire rentré au service de la police de Clemenceau. Un mystérieux cadavre vient d’être découvert à Giverny, à deux pas de la maison du peintre Claude Monet. Flanqué de son inséparable complice, l’inspecteur Lerouet, le voilà plongé au coeur d’une intrigue où l’on ne compte plus les crimes extraordinaires : assassinat du peintre Steinheil, époux de l’ancienne maîtresse du président de la République, meurtre du beau-frère de Claude Monet dans son hôtel particulier…
Aidé par Maurice Leblanc, le créateur d’Arsène Lupin, Hippolyte tente de démêler l’écheveau de ces multiples intrigues. Une enquête captivante et haletante, où une nouvelle fois s’entremêlent les monde de l’art, de la politique et du crime

Mon avis : 

Si vous connaissez la Normandie, alors ce roman est fait pour vous. Je ne parle pas seulement pour les amateurs de Giverny et de peintres impressionnistes, non, je pense à ceux qui aiment la Normandie, toute la Normandie, et pas forcément celle qui est la plus connue. La preuve : nos enquêteurs passeront par Bernouville, petit village cis non loin de la ville dans laquelle j’enseigne.

Un cadavre a été retrouvé non loin de Giverny ! Il s’agit certes d’un parfait inconnu, d’un vagabond, le fait est pourtant qu’il a été assassiné. Cela aurait-il un rapport avec le peintre ? Cela paraît peu probable mais au même moment, ou presque, son beau-frère est assassiné. Nous ne sommes pas dans le même monde que pour le premier meurtre, nous sommes dans la bonne société, et l’on y meurt de mort violente assez fréquemment, il faut bien le dire. Avantage : en fonction de la position sociale du meurtrier ou de la meurtrière, en fonction aussi de ce qu’il est nécessaire de cacher, le procès peut se dérouler de manière très sereine, parce que tout est déjà joué d’avance.

Pour les petits gens, c’est un peu plus compliqué – notons au passage le mépris de ceux qui se disent grands pour les domestiques, ceux pour qui, justement, il n’est pas vraiment de grands hommes. Soit l’on ne voit pas qu’ils ont été assassinés – un accident est vite arrivé, un accident est fréquent – soit l’on ne mène pas toutes les investigations nécessaires pour trouver l’identité du coupable. Je sais que ce n’est pas tout à fait le sujet du livre, mais en compagnie de Salvignac et de Lerouet, que j’ai trouvé un peu en retrait pendant une bonne partie de l’enquête, l’on évolue tout de même au beau milieu de l’élite culturelle et intellectuelle : l’on croisera Monet, bien, sûr, Clémenceau mais aussi Maurice Leblanc, ses soeurs et sa nièce.

Alors oui, j’ai aimé lire ce livre, cependant j’ai trouvé son dénouement un peu amer. Je ne conseille pas non plus de chercher à savoir ce qu’est devenue Marcelle Prat, la nièce de Maurice Leblanc : c’est tout aussi déprimant, et c’est aussi l’inconvénient de méler des personnages bien réels à des personnages inventés, l’on ne peut changer leur destin.

3 réflexions sur “Une enquête d’Hippolyte Salvignac, tome 3 : Tuer est un art

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