Le sang de la vigne, tome 17 : Coup de tonnerre dans les Corbières

édition Fayard – 180 pages

Présentation de l’éditeur :

Une petite maison d’édition régionale propose à Benjamin Cooker de publier ses textes de jeunesse. Nostalgique, l’œnologue le plus capé de l’Hexagone décide de retourner sur les pas de ses premiers écrits.
A peine arrivé dans les Corbières, c’est un véritable déluge qui s’abat soudain sur tout le département de l’Aude. Les routes et les voies ferrées sont bloquées, plusieurs ponts détruits, les villages inondés, les terres ravinées et les vignobles en partie dévastés.
En quelques heures, le pays est devenu un champ de bataille apocalyptique dans lequel il est difficile de retrouver ses repères…

Mon avis :

Ce roman est court, assez rapide à lire et pourtant, il peut sembler fort long. Pour moi, alors qu’il est classé dans cette catégorie, il est à peine un roman policier. Ce n’est pas que les deux personnages principaux ne soient ni des enquêteurs professionnels, ni des enquêteurs amateurs qui me posent problème, ce serait plutôt le fait qu’ils n’enquêtent pas réellement. Certes, ces deux dilettantes n’ont pas besoin de respecter les procédures, n’ont même pas besoin de les connaître, mais ils font un peu n’importe quoi, et je me dis même que ce n’importe quoi pourrait compromettre l’enquête. De plus, nous ne verrons même pas les gendarmes chargés de l’enquête, nous entendrons leur progression grâce à des bulletins radios, et c’est presque par hasard que nous découvrons que nous avons eu affaire à un crime – bénis soit ceux qui ont l’idée de partager et de commenter les rapports d’autopsie.

Alors, de quoi parle réellement ce livre ? Il fait découvrir une région de France, avec d’amples descriptions. Il décrit ses cépages. Surtout, surtout, il nous présente Benjamin, qui est un immense oenologue et qui est un immense écrivain. Tous ses guides se vendent très bien, et même, ces écrits de jeunesse sont convoités par une petite maison d’édition à laquelle il rend visite, et qui sera le point de départ de l’intrigue. Il est toujours accompagné par Virgile, un garçon adorable, enfin, c’est surtout lui qui le dit. Pour moi, il est surtout un tombeur de ses dames, qui n’a que mépris pour les femmes qui ne sont pas dans « sa » norme, et seul Benjamin (au moins, il a cette qualité) s’en offusque. d’ailleurs, dans le cour du récit, personne ne se donne la peine de donner le nom de sa dernière conquête en date, l’on sait simplement de quelle région elle est originaire, et qu’elle est pleinement séduite par Virgile. J’ajoute aussi que les personnages secondaires, notamment les deux éditeurs provinciaux, sont très lourdement caractérisés par les commentaires du narrateur, qui m’a semblé épouser le point de vue de Benjamin.

Ce que je trouve dommage est que les faits historiques racontés dans ce roman auraient mérité d’être davantage développés, notamment cette révolte des vignerons en 1907, dont les descendants sont surtout de beaux pochetrons (terme que j’utilise pour la rime). De même la catastrophe naturelle m’a semblé avoir plus d’importance dans le quatrième de couverture que dans le récit proprement dit – quelques lignes sont consacrées aux victimes, sans que l’on s’attarde sur elles. Les conséquences sur la nature sont tout de même évoqués – surtout en épilogue.

4 réflexions sur “Le sang de la vigne, tome 17 : Coup de tonnerre dans les Corbières

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