Après les chiens de Michèle Pedinielli

Présentation de l’éditeur :

Printemps 2017. Ghjulia Boccanera découvre à Nice le cadavre d’un jeune Érythréen. Si l’enquête de police est confiée à son ex, le commandant Santucci, Diou décide de remonter elle-même la piste pour découvrir l’identité du mort. Une piste qui la mène du côté du village-frontière de Breil sur Roya, sur la route des réfugiés qui fuient la terreur de leurs pays d’origine et tentent de passer en France pour atteindre l’Allemagne ou l’Angleterre, nouvelles terres promises.
Automne 1943. Un jeune garçon emprunte régulièrement le sentier qui traverse la frontière franco-italienne pour faire passer en Italie des Juifs traqués par l’occupant nazi.
Près de trois-quarts de siècle séparent ces deux histoires qui se font écho lorsqu’il s’agit de franchir une frontière pour sauver sa vie.

Mon avis : 

Il sera atrocement banale.

Tout d’abord, j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre. J’ai aimé la narratrice à la première personne, qui elle-même aime Andrea Camilleri et son enquêteur Montalbano. J’ai aimé qu’elle ne soit pas (elle ne l’est déjà pas dans la première enquête) une personne « molle », politiquement correcte et bien gentille. Heureusement, il en est d’autres qui sont comme elles, ce qui ne rend pas supportable pour autant ceux qui sont prêts à rejeter les autres.

Ghjulia enquête officiellement sur la disparition de sa famille. Elle se prénomme Mélody, avec un y. Elle était en rupture avec sa famille, beau-père, mère, petit frère. Elle avait même rompu avec son petit ami, et dénoué son amitié avec sa meilleure amie. Qu’est-ce qui a pu la motiver ? Ghjulia a bien des idées, des pistes, reste à les vérifier. Mais ce n’est pas l’affaire qui la préoccupe le plus. Elle et Scorcese, le toutou de ses amies parties en vacances, ont en effet découvert le cadavre d’un jeune homme qui a été battu à mort.

Parallèlement, une autre histoire tout aussi bouleversante nous est racontée. Elle nous parle de ses personnes qui ont osé s’engager, mettre leur vie en jeu pour en sauver d’autres. Elle nous parle de ceux qui ont survécu, ceux qui veulent transmettre leur histoire – pour ne jamais oublier ceux qui sont morts pour que d’autres puissent vivre libres. Et que l’on ne nous dise pas que ce n’est plus possible de nos jours. Il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder autour de soi. Et Ghjulia a les yeux grands ouverts sur les horreurs ordinaires du monde qui l’entoure.

Un roman admirable.

7 réflexions sur “Après les chiens de Michèle Pedinielli

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