Archive | 28 Mai 2024

Adios Madrid de Paco Ignacio Taibo II

édition Payot et Rivages – 103 pages

Présentation de l’éditeur :

Plus nostalgique et désabusé que jamais, Hector Belascoaràn Shayne se retrouve à Madrid, au pays de ses ancêtres. En effet, l’un de ses amis, conservateur au musée d’anthropologie de Mexico, l’a chargé d’enquêter sur un trafic d’objets précolombiens. Une pièce inestimable en or massif, le plastron de Moctezuma, a été dérobée dans les collections nationales. Le détective borgne erre dans la capitale espagnole et ressasse des idées noires. Pourtant, même déprimé, il reste intraitable. Avec pour seules armes une fourchette et un marteau, il s’attaque à ses ennemis, mais c’est au poker qu’il finira par régler ses comptes.

Mon avis : 

Second roman de Paco Ignacio Taibo II que je lis cette année, et même plaisir de lecture. Belascoaran a été engagé pour retrouver la trace du plastron de Moctezuma, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette enquête ne le tentait pas tant que cela. Ce n’est pas qu’il faut bien vivre, c’est plutôt qu’il ne faut pas tergiverser. De plus, cette enquête lui permettra de retourner dans le pays natal de ses parents, de (re)voir Madrid – l’auteur y est né.

Ce n’est pas que rien ne se passe comme prévu, c’est plutôt que tout est différent de ce à quoi il s’attendait. J’ai trouvé que ce récit ne manquait pas d’humour, ce qui transparaît à la lecture des incessants télégrammes que le détective envoie à son employeur, réveillant ainsi le malheureux employé de l’hôtel chargé de lui transmettre les messages et d’en envoyer à son tour. Oui, si l’action se passait de nos jours, elle serait nettement moins savoureuse !

Belascoaran rencontrera des personnages haut en couleur, dont cette Veuve noire qui semble être à l’origine du trafic, ou encore Manolo, son compagnon, joueur de poker pas vraiment chanceux. Il sera aussi témoin d’actes désespérés, actes qu’il ne comprendra pas, actes sur lesquels il se questionnera malgré tout, lui qui regrette de ne pas avoir parlé, c’est à dire communiqué avec certaines personnes – mais parler, c’est aussi être intrusif, et pour converser, il faut être deux.

J’ai d’ors et déjà réservé à la bibliothèque le dernier roman disponible de cet auteur.